MOTUS - À quelques jours du premier tour des élections régionales, François Bayrou regrette que la menace du Rassemblement national (RN) fasse autant parler d'elle. Invité sur LCI, le président du MoDem estime que trop évoquer ce parti lui donne "un coup de pouce formidable".
François Bayrou se refuse de faire du Rassemblement national "le sujet unique de toutes les élections qui viennent, de toutes les campagnes qui viennent et de toutes les batailles qui viennent". "C'est lui donner un coup de pouce formidable", explique le président du MoDem à Elizabeth Martichoux sur LCI ce mercredi, alors qu'il est interrogé sur le dernier sondage Ifop pour LCI, qui donne la liste RN de Thierry Mariani en région Paca gagnante au second tour des élections régionales.
Ne pas trop évoquer le RN tout en le contournant, la stratégie de Bayrou
Tandis que le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, déclare qu'une victoire du RN serait une "marque satanique", le Haut-commissaire au plan se dit opposé à l'utilisation de "ce genre de vocabulaire". "Je ne suis pas pour utiliser ce genre de perpétuelle obsession. Je suis pour que l'on assume les responsabilités qui sont celles du président de la République, de la majorité et du gouvernement, c'est-à-dire l'avenir des Français et non le Rassemblement National", assène-t-il.
Si on croit vraiment ce qu'on dit, alors au deuxième tour on privilégie les rassemblements avec tous ceux dont on sait qu'ils ont une compatibilité avec vous pour la région.
François Bayrou
François Bayrou appelle malgré tout à faire barrage tant que possible au parti dirigé par Marine Le Pen lors du deuxième tour, "le temps du rassemblement". "Si on croit vraiment ce qu'on dit, qu'une région c'est important, alors au deuxième tour on privilégie les rassemblements avec tous ceux dont on sait qu'ils ont une compatibilité avec vous pour la région", indique-t-il. Le maire de Pau affirme que c'est notamment grâce à ces ententes que "les délibérations (qu'il) propose au conseil municipal ou au conseil d'agglomération sont adoptées à 95% ou 98% à l'unanimité". "C'est le cas dans toutes les régions, et on voudrait faire croire qu'il y a des citoyens qui sont des ennemis irréductibles les uns avec les autres", déplore-t-il. "Le but d'une élection régionale c'est le destin des femmes, des hommes, des jeunes qui vivent dans cette région. Je suis pour qu'autour de cette logique de projet, on fasse des rassemblements entre gens qui sont compatibles", explique-t-il.
François Bayrou fustige notamment la stratégie de Xavier Bertrand, candidat aux régionales dans les Hauts-de-France, qui "outre les choses" et "pousse à des logiques de distanciation et d'affrontement". Le président de la région des Hauts-de-France affirmait lundi sur LCI refuser de s'allier avec La République en Marche. "Pas de magouille et pas de tambouille dans l'élection régionale", avait-il expliqué tout en se présentant comme "l'adversaire numéro 1 du Front National" dans sa région depuis 1998. "Xavier Bertrand a dit clairement que pour lui, le but c'était l'élection présidentielle prochaine et qu'il considérait cette élection régionale comme une rampe de lancement", regrette le président du MoDem.
Si le RN venait à l'emporter dans certaines régions, il s'agirait pour François Bayrou d'une traduction du "doute que peut avoir la société française sur elle-même". "La responsabilité de ceux qui ont des fonctions ou des missions, c'est précisément de répondre à cette question de la confiance en l'avenir. Ça n'a pas été fait depuis 30 ans", affirme-t-il.
Sur le
même thème
même thème
Tout
TF1 Info
TF1 Info
- 2Vague de chaleur : fera-t-il réellement jusqu'à 46°C à la mi-juillet ?Publié hier à 17h27
- 4Bac 2022 : découvrez tous les résultats, académie par académiePublié aujourd'hui à 6h00
- 5Carburants : conditions de revenus, montant... Qui pourra bénéficier de la nouvelle aide ?Publié aujourd'hui à 10h21
- 6Chauffage : la flambée du prix du granulé de bois est-elle justifiée ?Publié aujourd'hui à 11h16
- 8VIDÉO - David Guetta ouvre les portes de sa maison à "Sept à Huit"Publié aujourd'hui à 9h49
- 9Hautes-Pyrénées : deux professeurs tués par balle, le tireur présumé en fuitePublié aujourd'hui à 9h43
- 10Après le succès de son documentaire "Salam", Diam's se "coupe" des réseaux sociauxPublié aujourd'hui à 12h32
- 1La rétrogradation de Bordeaux en National confirmée, le club annonce "un recours"Publié aujourd'hui à 22h13
- 2Météo du 5 juillet 2022 : Prévisions météo à 20h55Publié aujourd'hui à 21h03
- 3Grande distribution : ce producteur préfère jeter ses échalotes, plutôt que de les braderPublié aujourd'hui à 20h50
- 4Le 20 heures du mardi 5 juillet 2022Publié aujourd'hui à 20h40
- 5Italie, une rivière en orPublié aujourd'hui à 20h34
- 6Culture, histoire, actualité... Le succès fou des podcastsPublié aujourd'hui à 20h27
- 7Chocolats Kinder : comment l'usine Ferrero d'Arlon redémarre sa productionPublié aujourd'hui à 20h22
- 8Vols sur les chantiers : le coup de gueule des professionnelsPublié aujourd'hui à 20h20
- 9Guerre en Ukraine : le Quai d'Orsay confirme la mort d'un second combattant françaisPublié aujourd'hui à 20h18
- 10Alerte incendie : cinq massifs interdits aux promeneurs dans le SudPublié aujourd'hui à 20h18
- 1EN DIRECT - Jean-Luc Mélenchon estime que la crise politique "se dénouera par des élections"Publié aujourd'hui à 7h30
- 3La tutelle du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur l'Outre-mer fait grincer des dentsPublié aujourd'hui à 16h25
- 4
- 6Élisabeth Borne invitée exceptionnelle du JT de TF1 mercredi à 20hPublié aujourd'hui à 20h00
- 7Aujourd'hui dans 24H Pujadas : Inflation - Leclerc : il y a-t-il vraiment des profiteurs ?Publié aujourd'hui à 17h37
- 8Nouveau gouvernement : une parité "réelle" loin d'être atteinte, selon le Haut Conseil à l'ÉgalitéPublié aujourd'hui à 15h16
- 9Un remaniement prévu "en toute cohérence" avant mercredi, annonce Olivia GrégoirePublié le 1 juillet 2022 à 11h25
- 10Remaniement : voici le nouveau gouvernement BornePublié hier à 11h29