INTERVIEW POLITIQUE - Invité ce lundi 6 juillet d'Elizabeth Martichoux, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a appelé le nouveau Premier ministre Jean Castex à s'inscrire dans une "logique de dialogue" avec les organisations syndicales, car sinon "on va regarder les trains passer"
Invité politique d'Elizabeth Martichoux ce lundi, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, réagit sur la nomination de Jean Castex comme Premier ministre vendredi, en attendant la composition du gouvernement prévue dans la journée de
lundi : "Je ne suis ni dans la défiance, ni dans la confiance, je suis dans l'attente" assure-t-il, prudent. "Je ne suis pas dans un parti politique pour avoir un jugement, je suis un responsable syndical (...) Le rôle d'un syndicaliste, c'est de faire avec les interlocuteurs qui sont devant lui". Avant d'ajouter : "Je ne connais pas beaucoup le personnage, on verra", notant que "de fait, c'est un homme de droite à Matignon, c'est quelqu'un qui vient d'un territoire rural".
"Est-ce qu'on va avoir enfin une prise en compte du poids des organisations syndicales dans ce pays ?", s'est-il encore interrogé, dénonçant "une forme de maltraitance des organisations syndicales à certains moments du quinquennat". "Je souhaite, moi, que ce nouveau Premier ministre soit dans une logique de dialogue, qu'il organise une conférence sociale et écologique telle que nous la demandons pour mettre les sujets sur la table", a-t-il poursuivi, énumérant "la question de l'assurance-chômage, la question de l'emploi, de l'emploi des jeunes, de la pauvreté, de la transition écologique (...) du plan de relance".
"Est-ce que ça va être discuté, concerté, ou est-ce qu'on va regarder les trains passer ? Si c'est le cas, il n'y a rien qui changera", a-t-il précisé.
Laurent Berger demande "plus d'empathie" de la part d'Emmanuel Macron
Interrogé sur le dossier de la réforme des retraites, que Jean Castex a dit vouloir régler à court terme, Laurent Berger, comme son homologue de la CGT Philippe Martinez la veille, a estimé qu'il n'y avait "pas à traiter de la question des retraites maintenant, ce n'est pas le moment", alors que "la vraie question de la rentrée, c'est la question de l'emploi".
Concernant Emmanuel Macron, Laurent Berger ne sait pas si le chef de l'Etat "peut se réinventer" : "Je lui demande de faire une politique plus juste, plus performante sur l'aspect écologique (...) On ne parle pas assez de la pauvreté qui augmente massivement dans notre pays, j'aimerais plus d'empathie."
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