Immigration : "Emmanuel Macron fait un bon constat, mais où sont les solutions ?" réagit Valérie Pécresse

Publié le 17 septembre 2019 à 9h16, mis à jour le 17 septembre 2019 à 9h51

Source : TF1 Info

INTERVIEW - La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, était l’invitée d’Elizabeth Martichoux dans la matinale de LCI mardi 17 septembre. Elle est notamment revenue sur les propos d'Emmanuel Macron sur l'immigration.

Lundi soir, Emmanuel Macron s’est exprimé devant les parlementaires, et a appelé sa majorité et son gouvernement à la fermeté sur le détournement du droit d’asile pour éviter d’être "un parti bourgeois" qui ignore l’opinion des classes populaires séduites par l’extrême droite. "Il fait un bon constat, mais où sont les solutions", a réagi la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, sur LCI. "Il y a un décalage total entre le regard lucide que jette le président de la République sur la situation et l’absence de solution" sur cette question de l'immigration, a-t-elle ajouté.

"Le président dit qu’il y a des abus du droit d’asile. Est-ce normal qu’en 2018, les deux premières nationalités des demandeurs d’asile soient l’Albanie et la Géorgie ? L’Albanie est un pays sûr, pas en guerre. Est-ce que les Albanais sont persécutés chez eux ?" s'interroge Valérie Pécresse. Elle prône pour la mise en place d’une liste européenne des "pays sûrs", et propose que les demandes d’asile émanant de ces pays soient examinées sur place, "dans les ambassades locales". "Car s’ils viennent en France, ils ne rentreront jamais chez eux", ajoutant toutefois qu’elle n’a "rien contre eux, ils viennent pour travailler, pour des raisons économiques". 

Valérie Pécresse regrette que sur l’immigration, le Premier ministre Edouard Philippe ne se soit pas inspiré de la droite, dont il est issu, et plus particulièrement du programme d’Alain Juppé. Ce dernier comportait deux points importants selon elle : des quotas d’immigration par nationalités, et le refus de la nationalisation des enfants nés sur le sol français de parents clandestins.

La présidente de Libres a ensuite évoqué la situation dans les banlieues, et fait part de son "'plan anti-ghettos" pour éradiquer le trafic de drogue et la violence. "Il faut construire des quartiers neufs, et instaurer un plafond ghetto" en limitant le taux de logements sociaux à 30%. Elle souhaite pouvoir construire des quartiers neufs et y faire venir les "habitants des quartiers à 70% de logements sociaux", qui côtoieraient alors les classes moyennes.

Enfin, Valérie Pécresse s’est montrée critique sur la justice de notre pays, "qui n’a pas les moyens de suivre". "J’ai une indignation : l’utilisation à outrance des bracelets électroniques", qui permettent selon elle aux délinquants de revenir dans leurs quartiers avec un "sentiment d’impunité". La faute à la surpopulation carcérale. "Est-ce que c’est normal qu’il y ait 20% d’étrangers dans nos prisons ?" a-t-elle demandé ensuite, réclamant la signature d’accords internationaux pour qu'ils purgent leur peine dans leur pays d’origine, afin de désengorger les prisons françaises.


La rédaction de TF1info

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