Présidentielle : des locaux du Parti communiste et d'EELV pris pour cible après le premier tour

Publié le 12 avril 2022 à 5h56

Source : JT 20h Semaine

Le siège de la fédération communiste du Nord a été endommagé à Lille.
À Nantes, les permanences du PCF et d'Europe écologie-Les Verts (EELV) ont été taguées.
Ces partis sont accusés d'avoir empêché la gauche d'arriver au second tour.

Depuis dimanche soir, le ressentiment contre les autres forces de gauches ayant refusé de s'unir derrière la figure de Jean-Luc Mélenchon se fait entendre. Au terme du premier tour, la candidature de La France insoumise (LFI) a été propulsée bien au-delà des prédictions des sondages, récoltant 21,95 % des votes. Mais le leader de l'Union populaire est resté cantonné à la troisième place, derrière Emmanuel Macron (27,84%) et Marine Le Pen (23,15%). Avec à peu près 420 000 voix le séparant de la candidate d'extrême-droite. 

Cette amertume se matérialise dans les rues. À Nantes, les permanences du Parti communiste français (PCF), mais aussi d'Europe Ecologie les Verts (EELV) et du PCF ont été taguées du mot "traîtres". À Lille, la fédération communiste du Nord a indiqué ce lundi avoir déposé plainte après que la porte d'entrée de son siège a été endommagée. Selon le parti, des personnes reprochant au candidat communiste Fabien Roussel d'avoir empêché la gauche d'arriver au second tour sont à l'origine de l'incident.

Des menaces et des insultes

Tout se serait déroulé dimanche, autour de 21h30, alors qu'une demi douzaine de militants communistes étaient rassemblés au siège de la fédération, a précisé la secrétaire fédérale Karine Trottein à l'Agence France-Presse, confirmant une information de France 3. "Peu après l'annonce des résultats, un groupe de personnes plutôt jeunes, ont tenté d'entrer de force, puis ils ont endommagé la porte d'entrée", a-t-elle ajouté. Ils auraient insulté les communistes, leur reprochant d'avoir présenté un candidat à la présidentielle face à Jean-Luc Mélenchon.

La fédération du Nord, la plus importante du Parti communiste avec 2400 adhérents, a indiqué avoir également reçu des messages de menaces et d'insultes. "J'ai rarement connu un scrutin à l'ambiance aussi délétère", a commenté Karine Trottein, regrettant l'absence de débat de fond et appelant désormais à "regarder vers l'avenir et discuter pour renforcer la gauche au sein de l'Assemblée nationale".


La rédaction de TF1info

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