PORTRAIT - Elle était la favorite des sondages, et tout indiquait qu'elle allait revenir" à la Maison-Blanche, où elle aurait été la première femme à diriger les Etats-Unis. Mais Hillary Clinton s'est finalement inclinée face à Donald Trump. LCI vous a sélectionné cinq choses à savoir sur la vaincue de l'élection américaine.
Des origines "middle class"
Née le 26 octobre 1947 à Chicago, Hillary Diane Rodham grandit dans la banlieue de la classe moyenne blanche de Park Ridge, où elle est l'aînée de trois enfants. Issu d'une famille ouvrière de Scranton, en Pennsylvanie, son père Hugh Rodham, ancien formateur de l'US Navy pendant la guerre, est un petit patron républicain d'une entreprise de rideaux. Sa mère Dorothy Howell, qu'elle adore, s'occupe des activités des enfants, notamment à l'église méthodiste du quartier. Bonne élève, Hillary poursuit ses études à la prestigieuse université pour jeunes femmes Wellesley College, près de Boston. Elle s'y ouvre au monde, découvre la lutte pour les droits civiques, la guerre du Vietnam... et se convertit aux idées démocrates.
Un parcours brillant
Son premier vrai job est au Fonds de défense des enfants, à la sortie de l'université de Yale, où elle a rencontré un certain Bill Clinton. Chelsea, leur fille unique, naît en 1980. Après une longue hésitation et un détour par la commission d'enquête sur le scandale du Watergate, Hillary choisit de suivre son homme au fin fond de l'Arkansas, où il est élu gouverneur. Elle y devient la brillante partenaire politique de Bill, jusqu'à leur accession à la Maison-Blanche en 1993.
Mais, chargée de la réforme du système de santé américain, elle échoue et se referme, rejetée par le microcosme washingtonien. La suite de sa carrière est une succession de hauts et de bas dans l'opinion publique : haut, quand les Américains compatissent avec elle au pire de l'humiliation de l'affaire Monica Lewinsky en 1998. Ou quand les New Yorkais l'élisent sénatrice en 2000. Bas, quand elle vote pour la guerre en Irak en 2002, et échoue aux primaires présidentielles de 2008 contre Barack Obama. Haut à nouveau, quand ce dernier, élu, la choisit pour diriger la diplomatie.
Ses promesses de campagne : tout en sobriété
Hillary Clinton s'était engagée à proposer deux projets de loi sous 100 jours : une réforme du système d'immigration – avec notamment la régularisation des immigrants sans papiers à condition qu’ils n’aient pas commis de crimes violents - et un grand plan d'investissements dans les infrastructures. Pour ce faire, Hillary Clinton aurait eu besoin de faire des compromis avec le Congrès, et donc avec les républicains qui ont conservé le contrôle de la Chambre des représentants et du Sénat.
Côté sécurité, elle proposait de renforcer les liens et le dialogue avec les leaders des communautés musulmanes aux Etats-Unis. Pour la famille, elle s’était engagée à plafonner à 10 % des revenus du foyer les frais de garde d'enfants, grâce à des aides publiques. Elle prônait également l’instauration d’un congé parental correspondant aux deux tiers du salaire. Sur l'avortement, Hillary Clinton voulait assurer à chaque femme le droit avec un accès universel à des services de santé de qualité. Les armes à feu ? Elle souhaitait étendre les contrôles sur les antécédents des acheteurs et encadrer les foires et les ventes sur Internet.
Pour les dossiers internationaux, notamment le conflit israélo-palestinien, Hillary Clinton semblait attachée à une solution à deux Etats et à la tenue de négociations directes.
Ses casseroles : de "Whitewater" à "Wikileaks"
Son CV s'accompagne d'affaires et de scandales, plus ou moins manipulés par les républicains qui ont forgé depuis les années 1990 l'image d'une femme aux amitiés louches et au jugement éthique défaillant. De l'affaire immobilière Whitewater, où les Clinton furent blanchis, à celle de la messagerie privée utilisée au département d'Etat qui lui valu une enquête du FBI, les histoires ont contribué à faire d'elle la candidate démocrate la plus impopulaire de l'histoire récente.
Autre polémique : celle qui concerne la Fondation Clinton. Une série d'emails piratés et rendus publics fin octobre par le site WikiLeaks a en effet révélé les intérêts financiers, apparemment parfois interconnectés, entre Bill Clinton et les entreprises contribuant à la Fondation qui porte son nom.
Son rapport à la France : je t'aime moi non plus
Si elle compte des ancêtres français disséminés dans une quinzaine de départements et un très lointain cousinage avec François Hollande (si si), les liens entre Hillary Clinton et la France demeurent ténus. En 1990, celle qui est alors présidente d'une ONG sillonne durant deux semaines le pays, afin d'y étudier la politique de l'enfance. Elle en a tiré une tribune, publiée dans le New York Times la même année, dans laquelle elle incite les États-Unis à s'inspirer du modèle français de garde d'enfants. Huit ans plus tard, la First lady effectue un déplacement en Corrèze, à la rencontre de son homologue Bernadette Chirac. En février 2016, son propos se voulait moins flatteur : lors d'un débat entre les deux prétendants démocrates lors des primaires, Bernie Sanders avait dénoncé l'inefficacité du système de santé américain, comparé à celui de la France. Réponse cinglante d'Hillary Clinton : "Nous ne sommes pas la France."
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