L'ancien chef de l'État a annoncé, mardi, qu'il votera Emmanuel Macron au second tour de l'élection présidentielle, le 24 avril.Il a notamment vanté sa "fidélité aux valeurs de la droite républicaine".L'ancien patron de la droite n'avait pas soutenu Valérie Pécresse au premier tour.
Nicolas Sarkozy a-t-il achevé de faire exploser la droite, ce mardi 12 avril ? Deux jours après le premier tour, pour lequel il n'avait pas soutenu Valérie Pécresse (4,78%), la candidate Les Républicains, l'ancien président de la République se range derrière Emmanuel Macron, annonçant qu'il votera pour lui au second tour, le 24 avril.
D'après l'ancien chef de file de la droite, l'actuel locataire de l'Élysée est "le seul en situation d’agir". "Je voterai pour Emmanuel Macron", affirme-t-il sur Facebook, invoquant "la fidélité aux valeurs de la droite républicaine" et "la valorisation du travail" dont ferait preuve le président sortant. Et d'ajouter que cette fidélité aux valeurs de droite et "à notre culture de gouvernement" "doit nous conduire à répondre à l’appel au rassemblement d’Emmanuel Macron en vue de l’élection présidentielle".
"Une nouvelle époque s'annonce"
Nicolas Sarkozy justifie aussi son soutien par le fait qu'Emmanuel Macron "a l’expérience nécessaire face à une grave crise internationale plus complexe que jamais" et que "son projet économique met la valorisation du travail au centre de toutes ses priorités". Enfin, "son engagement européen est clair et sans ambiguïté", poursuit l'ancien président, soulignant que "l'intérêt de la France doit être notre seul guide", il affirme qu'"on ne se trompe jamais en choisissant la clarté et la constance".
Il affirme également qu'"une nouvelle époque s'annonce", qui "nécessitera des changements profonds". "Il faudra sortir des habitudes et des réflexes partisans. Le contexte international et la situation financière sont graves et imposeront des décisions difficiles et urgentes. Ils exigeront des choix qui engageront la France pour les cinq années à venir", ajoute l'ancien chef de l'État.
Emmanuel Macron est arrivé en tête du premier tour, dimanche 10 avril, avec 27,85% des voix, plus de quatre points devant la candidate RN, Marine Le Pen, (23,15%). Il a lancé dès dimanche soir un appel au rassemblement. Le candidat a dit vouloir "convaincre, écouter aussi", pour "clarifier mon programme en montrant qu'il est juste et social. J'ai vu beaucoup de jeunes qui m'ont dit 'j'ai voté M. Mélenchon', j'essaie de les convaincre", a-t-il affirmé à Denain.