Emmanuel Macron ne pourra pas "faire ce qu'il veut", se réjouit Marine Le Pen

F.S.
Publié le 20 juin 2022 à 11h17

Source : Sujet JT LCI

Marine Le Pen a confirmé lundi qu'elle ne "reprendrait pas la tête" du RN pour se consacrer à la présidence de son futur groupe à l'Assemblée nationale.
La députée promet un groupe d'une "grande pugnacité" contre les réformes du gouvernement.
Elle a invité les "députés élus par des électeurs du RN" à rejoindre sa "grande force politique".

Après l'émotion, l'heure est au travail. C'est particulièrement pugnace que Marine Le Pen s'est exprimée ce lundi 20 juin depuis son fief d'Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais. Forte de sa volonté de devenir la leader de l'opposition, la députée du Rassemblement national s'est placée comme cheffe du "premier parti de l'opposition". Elle a rappelé son objectif de bloquer Emmanuel Macron dans ses réformes, et en a profité pour faire un appel du pied à tous ceux qui souhaiteraient rejoindre ses rangs.

89 "avocats des Français" entrent à l'Assemblée nationale

"Agréablement surprise par la mobilisation" des électeurs, c'est vers eux que sont allés les premiers mots de Marine Le Pen ce lundi. Fière d'entrer à l'Assemblée nationale "avec un très puissant groupe de députés ", elle l'a affiché comme "le premier parti de l'opposition". Avec 89 députés - un record pour le parti - contre 86 pour La France insoumise, la députée du Pas-de-Calais a d'ores et déjà revendiqué "l'intégralité des moyens qui sont accordés par la tradition ou par les règles républicaines pour pouvoir défendre les Français". Et ce, notamment, en demandant "la présidence de la commission des Finances", ainsi que la "vice-présidence" de la chambre basse.

Un pouvoir qui devrait lui permettre de "défendre les Français face à la politique d'Emmanuel Macron".  "Les Français viennent de s'offrir un groupe d'opposition d'une très grande loyauté à leur égard et d'une très grande pugnacité", a-t-elle lancé, décrivant les nouveaux députés du RN comme les "avocats" du peuple". "Nous devons être meilleurs, plus travailleurs, plus performants, plus efficaces", a-t-elle ajouté.

Affirmant que le chef de l'État ne pourra plus "faire ce qu'il veut" face à ces élus, elle s'est notamment félicitée de la fin de la réforme de la retraite à 65 ans "ainsi qu'une série d'autres mesures que souhaitaient mettre en place" le gouvernement. "Nous allons nous opposer à ces mesures, et [Emanuel Macron] devra faire avec. Parce que c'est la volonté du peuple français." 

Au-delà de lutter contre une politique qu'elle décrit comme "froide, brutale, technocratique", la finaliste d'extrême droite à la présidentielle a promis que son groupe d'opposition sera également là pour "défendre [sa] ligne politique", citant des sujets comme "la limitation de l'insécurité, la maitrise de l'immigration anarchique et la défense du pouvoir d'achat".

Son groupe ne sera pas "exclusivement RN"

Tant de dossiers sur lesquels l'Assemblée nationale devra trancher grâce à la "présence massive" du Rassemblement national, pour reprendre les mots de Marine Le Pen. Un groupe dont elle souhaite encore repousser les frontières, chassant sur les terres des Républicains et vers son aile souverainiste. "Ce n'est pas un groupe exclusivement Rassemblement national", a-t-elle affirmé. Elle a donc appelé tous les élus LR qui "ne supportent pas" l'idée "d'être la béquille d'Emmanuel Macron" à "venir avec [elle]". Idem pour "les députés élus par des électeurs du Rassemblement national", citant Emmanuelle Ménard dans l'Hérault et Nicolas Dupont-Aignan élu dans l'Essonne. 

C'est donc à la tête d'une "très grande force politique" que se voit Marine Le Pen. Promettant un été très studieux, elle a déjà prévenu qu'elle ne prendrait pas la présidence du Rassemblement national "compte tenu de l'importance de ce groupe". Une réunion, "d'ici quelques semaines", d'un congrès du parti, élira son successeur. Pour la première fois de son histoire, le parti ne portera plus le nom Le Pen.


F.S.

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