Eric Dupond-Moretti souhaite "avancer avec bon sens" avec les oppositions dont le RN, la Nupes s'indigne

J.F
Publié le 20 juin 2022 à 13h29, mis à jour le 20 juin 2022 à 15h04

Source : JT 13h Semaine

Dimanche soir, le ministre de la Justice a évoqué la possible d'"avancer" avec le Rassemblement national pour trouver des majorités à l'Assemblée nationale.
Des membres LFI et PS de la Nupes regrettent une "main tendue" et des "appels du pied" au parti de Marine Le Pen.

Emmanuel Macron devra trouver des alliés. Le président de la République n'ayant pas réussi à dépasser le seuil des 289 députés qui lui auraient assuré de faire passer ses mesures sans encombres, il va lui falloir trouver des partenaires dans les groupes d'opposition. S'il devrait se tourner vers Les Républicains, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a laissé entendre lundi soir qu'il faudrait également composer avec le Rassemblement national. 

Face à Thierry Mariani (RN, ex-LR) sur le plateau de BFMTV, celui qui a pourtant fait du combat contre le parti de Marine Le Pen son principal engagement en politique, a déclaré : "Quand on propose un texte il y a un certain nombre d’amendements. Parfois ils sont présentés par milliers pour bloquer le système. Est-ce que c’est de ça dont veulent les Français ? Je pense que non. Ils veulent que l’on puisse avancer avec beaucoup de bon sens. C’est en réalité à l’Assemblée nationale que nous essayons d’avancer ensemble."

Des propos qui lui ont valu des réactions outrées de membres de la Nupes. La députée de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain a regretté "une main tendue" au RN, "sans fard". "LaREM porte une lourde responsabilité dans la situation actuelle. Après avoir renvoyé dos à dos gauche et extrême droite, les appels du pied de Dupond-Moretti au RN marquent une dérive dans le cynisme le plus total", a regretté le patron du PS Olivier Faure.

Ce lundi sur RMC, le patron de La République en marche Stanislas Guerini a un peu nuancé, appellant à "négocier, et pas qu’avec Les Républicains, mais avec tous les bancs de l’hémicycle, (et) tous ceux qui trouveront un intérêt à faire avancer les réformes bonnes pour le pays". Il a toutefois précisé : "Nous n’avons pas vocation à faire une sorte de contrat de gouvernement avec le RN ou avec quiconque".

Des terrains d'entente avec le RN ?

Dimanche soir, la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire avait évoqué comme hypothétiques alliés "LR ou les socialistes modérés". Ce lundi matin, elle a répété qu'il leur faudrait convaincre les "modérés qui sont présents dans ce parlement". "Il va falloir de l'imagination, de l'audace, de l'ouverture, où il faudra" et à destination de "tous ceux qui veulent faire avancer le pays", a-t-elle ajouté.

Des ententes se dessinent déjà entre la majorité et le Rassemblement national. Le maire RN de Perpignan Louis Aliot a par exemple estimé que si le gouvernement acceptait d'intégrer "des mesures que nous souhaitons" comme la baisse de la TVA dans son texte sur le pouvoir d'achat, "je suis persuadé que mes collègues députés feront l'effort de voter pour ces choses-là"


J.F

Sur le
même thème

Tout
TF1 Info