Invité du Grand Jury, le 19 mars, le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon revient sur la crise politique et sociale qui traverse la France sur fond de réforme des retraites.Il exhorte ceux qui s'opposent au gouvernement et au départ à la retraite à 64 ans, à ne
"Tant que la réforme à 64 ans est proposée, il faut continuer" la mobilisation sur les retraites, a jugé dimanche Jean-Luc Mélenchon, tout en prévenant que "le pouvoir compte sur les débordements pour jouir d'une situation de peur".
"La lutte va continuer quel que soit le résultat" des motions de censure qui seront examinées lundi à l'Assemblée nationale, a précisé le leader de La France Insoumise (LFI) au Grand Jury, rappelant que "les syndicats unis ont appelé à des actions toute la semaine et à une grande manifestation jeudi". "Je ne dirai jamais qu'il faut arrêter la mobilisation, tant que la réforme à 64 ans est proposée, il faut continuer", a-t-il insisté.
Nous n'avons aucun intérêt à aller à une bataille rangée
Jean-Luc Mélenchon, dans Le Grand Jury sur LCI le 19 mars 2023
Interrogé sur les violences, il a souligné que "pas une seule fois, ce texte n'a acquis quelque forme que ce soit de légitimité parlementaire". Pour autant et malgré le contexte social inflammable, il faut, selon M. Mélenchon, faire preuve de "sang froid". "Nous n'avons aucun intérêt à aller à une bataille rangée", a-t-il encore martelé.
"Nous qui nous battons contre cette loi, nous avons un message à adresser à nos amis. N'invisibilisez pas la lutte par des pratiques qui se retourneraient contre nous", a-t-il demandé. Car l'ancien député estime que "le pouvoir de M. Macron compte sur les débordements pour ensuite jouir d'une situation de peur".
Motion de censure transpartisane
Pour autant, il dit refuser "de venir ici pour faire la morale aux gens", et note que "le peuple français n'est pas un peuple qu'on fait marcher au sifflet".
Concernant la motion de censure transpartisane du groupe indépendant Liot, il "pense que Les Républicains vont la voter". "Voter la censure, c'est remettre les compteurs à zéro", dit-il, assurant qu'il n'y aurait pas de dissolution de l'Assemblée par Emmanuel Macron. "Il se prendrait la raclée du siècle, par conséquent, il ne le fera pas".
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