Retraites : Nupes et syndicats appellent à poursuivre la bataille après l'échec du deuxième projet de RIP

Publié le 3 mai 2023 à 23h25

Source : JT 13h Semaine

Le Conseil constitutionnel n'a pas validé ce mercredi la deuxième demande de référendum sur la réforme des retraites.
Un nouvel échec pour la gauche, qui a immédiatement appelé à la poursuite de la lutte.
Avec un horizon : la 14e journée de mobilisation, le 6 juin, puis un vote sur l'abrogation du texte, deux jours plus tard.

C'est une nouvelle défaite pour les opposants à la réforme des retraites, mais la gauche veut vite passer à l'étape suivante. Ce mercredi, le Conseil constitutionnel a retoqué la deuxième demande de référendum d'initiative partagée (RIP), comme la première au mois d'avril. Les Français ne seront pas consultés sur le texte controversé, une déception que la gauche entend déjà placer derrière elle.

À peine la décision des Sages annoncée, les députés de la Nupes ont appelé leurs partisans à se projeter vers le 6 juin, jour de la quatorzième mobilisation contre la réforme, 48 heures avant un vote sur la proposition du groupe Liot visant à abroger le texte. "Le Conseil constitutionnel n'a pas validé le deuxième projet de RIP, qu'importe", a lancé le patron des socialistes, Olivier Faure, sur Twitter. "Nous continuerons de nous battre contre la réforme des retraites le 6 juin dans la rue."

"Le référendum est impossible... et la lutte continue"

Même ton dans les rangs voisins de la France insoumise (LFI). "Une fois encore, le Conseil constitutionnel se fait le garant des prérogatives de l'exécutif", a fustigé la présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot. "Rien n'est fini. Rendez-vous dans la rue le 6 juin, dans l'hémicycle le 8, et partout dans le pays d'ici là." Sandrine Rousseau, députée écologiste, s'est, elle, fendue d'un tweet plus concis, mais tout aussi clair. "Notre constitution n'aime pas les RIP", a-t-elle écrit, une phrase accompagnée du hashtag "#6emeRépublique".

Les syndicats aussi souhaitent rapidement tourner la page de la décision des Sages pour se concentrer sur les prochaines échéances. "Le référendum est impossible... et la lutte continue", proclame dans un communiqué la CGT. "Empêcher ainsi la population de s'exprimer sur ce sujet central est un déni supplémentaire de démocratie, venant s'ajouter à une bien trop longue liste d'entorses démocratiques", mais la centrale de Montreuil se projette désormais sur la poursuite de "la lutte au moins jusqu'au 8 juin".

Solidaires, membre de l'intersyndicale, souligne dans un communiqué séparé qu'il "ne fait aucun doute que l'objectif ambitieux d'obtenir 4,88 millions de signatures en neuf mois était à portée, au vu du rejet massif que continue de susciter la réforme des retraites", et "appelle le gouvernement à faire enfin preuve de courage et de responsabilité en abrogeant cette réforme". La décision du Conseil constitutionnel ne clôt donc pas le débat.


Idèr NABILI

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