Salaires : augmentation générale de 3,5% pour les fonctionnaires dès le 1er juillet

S.M avec l'AFP
Publié le 28 juin 2022 à 10h03, mis à jour le 28 juin 2022 à 11h02

Source : JT 20h Semaine

Ces 3,5% constituent, selon le ministère de la Fonction publique, la plus forte hausse en pourcentage depuis 37 ans.
Ils représentent un coût total de 7,5 milliards d'euros, réparti entre l'État et les collectivités.

La hausse était attendue, mais ses contours restaient flous. Le salaire des 5,7 millions d'agents publics va être revalorisé de 3,5% dès le 1er juillet, a annoncé, mardi 28 juin, le ministère de la Fonction publique à l'AFP. Cette augmentation - la première en cinq ans - intervient alors que l'inflation a augmenté de 5,2% en mai 2022 sur un an, et devrait atteindre presque 7% sur un an en septembre. 

Ces 3,5%, qui constituent, selon le ministère, la plus forte hausse en pourcentage depuis 37 ans, "s'additionnent" à l'augmentation moyenne d'1,5% constatée chaque année sur les traitements des fonctionnaires et contractuels. Grâce à la mesure, "plus aucun agent" ne sera rémunéré au niveau du Smic dès le 1er juillet, a assuré le ministère, alors que la reprise de l'inflation avait précipité près de 700.000 agents dans cette situation.

Une mesure à 7,5 milliards d'euros

Concrètement, cette revalorisation se verra sur la fiche de paie des agents publics au mois de juillet ou au mois d'août avec effet rétroactif pour le mois de juillet, a indiqué l'entourage de M. Guerini. Le premier dégel du point d'indice depuis février 2017 représentera un coût total de 7,5 milliards d'euros, réparti entre l'Etat et les collectivités, selon le ministère. Stanislas Guerini a également annoncé quatre mesures additionnelles pour soutenir le pouvoir d'achat des agents, via des primes, des aides au transport et à la restauration et des mesures visant les agents de catégorie B. 

Si l'augmentation de 3,5% consentie mardi rompt avec une décennie pauvre en mesures salariales générales, le syndicat CGT des agents de l'Etat a immédiatement jugé qu'elle "ne permet pas de stabiliser le pouvoir d'achat de millions d'agents" publics. 

"Pour nous, le minimum est (une augmentation) de 10% avec rétroactivité au 1er janvier 2022 et indexation à l'inflation", a fait valoir Céline Verzeletti, co-secrétaire générale de l'UFSE-CGT.

"Les mesures annoncées aujourd'hui sont un premier pas, non négligeable. Une hausse de la valeur du point d'indice de 3,5% est inédite", a salué pour sa part la CFDT Fonctions publiques. "Mais le contexte d'inflation est tout aussi inédit", a d'emblée tempéré Mylène Jacquot, secrétaire générale du deuxième syndicat de la fonction publique.

Pour rappel, le point d'indice est un outil qui sert de base de calcul pour déterminer le salaire brut des fonctionnaires, multiplié, pour ce faire, avec un indice majoré propre à chaque agent, en fonction de plusieurs facteurs (échelon, ancienneté). 


S.M avec l'AFP

Tout
TF1 Info