Sandrine Rousseau a dénoncé mercredi soir sur le plateau de "Quotidien" le cyber-harcèlement dont elle est victime sur Twitter."On peut très bien rire sans être humiliant", estime la députée écologiste de Paris, qui incrimine également Twitter et son manque de volonté à prendre à bras le corps ces sujets.
Un peu plus de 97.000 personnes suivent la députée écologiste de Paris Sandrine Rousseau sur Twitter. 17.000 de moins que le compte "parodique" Sardine Ruisseau qui ne manque pas une occasion de moquer les déclarations ou faits et gestes de l’écoféministe. Invitée de "Quotidien" mercredi soir, elle a dénoncé l’existence de cette page et le harcèlement en ligne qui en découle.
"Si vous likez et retweetez", les posts de ce compte, "vous soutenez le harcèlement en ligne, oui", a estimé Sandrine Rousseau. "Parce que ce compte parodique a été fondé au moment où l’extrême droite a décidé de faire de moi une cible dans le débat politique. C’est un signal que vous envoyez. À partir du moment où Sardine Ruisseau fait un tweet, il y a des hordes de comptes qui lancent des raids. Donc oui, c’est un cyber-harcèlement", a-t-elle ajouté.
À ceux qui lui opposent le droit à la caricature, la députée EELV répond : "Le droit à la caricature ne se moque pas des personnes noires, des personnes LGBT, il n’a pas une attitude discriminante. Il y a des limites à la caricature car là c’est très humiliant pour les personnes discriminées dans la société." "Ça dit quelque chose de ce qu’on veut maintenir, maintenir cette hiérarchie sociale car elle est importante". "On peut très bien rire sans être humiliant, sans susciter derrière des raids", estime-t-elle.
Twitter complice ?
Sandrine Rousseau a également dénoncé l'attitude de Twitter, qui n'agit pas pour mettre fin à ce cyber-harcèlement. "J’ai porté énormément de recours, porté également des signalements", a-t-elle déclaré, sans que cela ait du succès. "J’ai vu que le patron de Twitter France avait liké récemment un tweet de Sardine Ruisseau, ce qui dit quelque chose aussi de la politique menée par Twitter." Le 24 août dernier, la députée avait pourtant cru voir une victoire dans la suspension du compte incriminé, qui a depuis été réactivé. Le 1er août, elle avait publié un tweet dans lequel elle constatait que depuis son élection il n'y avait "pas eu un jour sans cyberharcèlement, misogynie crasse et tendance Twitter, le tout organisé surtout par la droite et l’extrême droite".
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