Sarkozy doit rendre son salaire et son bureau d'ex-Président, attaque le PS

Publié le 3 décembre 2014 à 10h01
Sarkozy doit rendre son salaire et son bureau d'ex-Président, attaque le PS

POLITIQUE - Pour les socialistes, hors de question de placer Nicolas Sarkozy au même niveau que François Hollande.

La réponse de la rue de Solférino à l'élection, samedi, de Nicolas Sarkozy à la tête de l'UMP n'aura pas traîné. Les socialistes veulent éviter le match frontal entre l'ex et l'actuel président de la République. "Il n'est pas l'égal de François Hollande", juge le député Yann Galut, contacté par metronews. Et pour marteler ce message, le PS s'y est pris dès le week-end dernier. Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis a proposé un débat à Nicolas Sarkozy. Entre simples chefs de partis, de quoi permettre de placer François Hollande au dessus de la mêlée. Un piège repoussé mardi sur i-Télé par Brice Hortefeux, un des plus proches de Nicolas Sarkozy, qui souhaite faire représenter l'UMP par un subalterne : "Peut-être que Jean-Christophe Cambadélis pourra débattre, dans un premier temps avec celui qui sera le secrétaire général de notre famille politique. Ça me paraîtrait déjà très bien pour Monsieur Cambadélis".

Renoncer à des bureaux, à des indemnités

Aussitôt, une deuxième salve est envoyée par "la gauche forte", un groupe de députés socialistes. Dans une tribune publiée mardi sur Le Plus , les députés Yann Galut et Alexis Bachelay pointent du doigt "un certain nombre d’avantages (offerts à Nicolas Sarkozy grâce au statut d'ex-chef de l'Etat, ndlr), notamment un cabinet conséquent payé par le contribuable". "Au nom de quoi le contribuable français doit-il être le complice du retour caricatural du chef en manque de reconnaissance et d’actions ?", s'interrogent-ils. "Nicolas Sarkozy doit pleinement assumer son changement de statut. Il doit renouveler son engagement à ne pas siéger au Conseil constitutionnel, comme il l’avait affirmé en juillet 2013, et prouver qu’il renonce à l’ensemble de ses indemnités d’ancien président, qui financent dès aujourd’hui et de façon détournée sa campagne pour le 'trône'", poursuivent les députés. Pour Yann Galut, "l'UMP compensera". Ce parti, qui devrait prochainement changer de nom, "a aussi des agents de sécurité, des bureaux, etc".

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Au delà des questions éthiques, le PS, veut rendre Nicolas Sarkozy le plus clivant possible et prisonnier d'un appareil politique, l'UMP. Autant de pierres dans le jardin du revenant qui souhaitait endosser le costume de l'homme d'Etat contraint par la situation de son pays pour justifier son retour. L'affaire Bygmalion avait ébréché cette image idéale, le PS compte bien poursuivre le travail. "Et même s'il est toujours considéré comme un ex-président, on lui rappellera alors son bilan", promet Yann Galut.


La rédaction de TF1info

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