INTERVIEW - Marlène Schiappa était l’invitée de Julien Arnaud jeudi 16 juillet sur LCI. Interrogée sur sa position jugée délicate au ministère de l’Intérieur, la nouvelle ministre déléguée à la citoyenneté a fermement revendiqué son combat contre les violences faites aux femmes.
Marlène Schiappa, invitée de Julien Arnaud ce jeudi 16 juillet sur LCI, a été de nouveau interrogée sur le poste qu'elle occupe aujourd'hui aux côtés de Gérarld Darmanin en tant que ministre déléguée à la Citoyenneté et sa position jugée délicate par beaucoup. "La justice s’est déjà prononcée et le dossier a été rouvert", a d'abord balayé l'ancienne militante.
Marlène Schiappa a dû répondre ensuite de l'incompatibilité soulevée entre son combat féministe et l'accusation de viol qui vise le nouveau ministre de l'Intérieur, son ministre de tutelle. "Cela veut dire que demain, je peux déposer une plainte contre vous pour viol et que donc vous serez coupable et vous n’aurez plus le droit de travailler ?" s'interroge-t-elle, alors que c'est la seule promotion de Gérald Darmanin à la tête d'un ministère qui a la charge de la réception des plaintes. "Cela veut dire qu’on bafoue le principe de justice ?"
Interrogée sur les accusations de trahison formulées par certaines associations féministes, la ministre de la Citoyenneté s'est emportée et a tenu à justifier son action contre les violences faites aux femmes depuis le début de sa carrière : "Je suis féministe depuis toujours, toutes mes actions l’ont prouvé. J’étais féministe quand ce n’était pas la mode. Etre féministe, ce n’est pas un accélérateur de carrière. J’ai été présidente d’association, j’ai écrit une vingtaine de livres, Je n’ai de leçons de féminisme à recevoir de personne. C’est indécent de poser ce type de questions, ça me touche parce que c’est infondé. Je n’appartiens à personne (…) à aucun parti politique de gauche."
"Commenter sur les réseaux sociaux, c'est facile"
Marlène Schiappa a ensuite estimé qu'il était "facile" de "commenter sur les réseaux sociaux", tout en disant comprendre "l'émoi" provoqué par la nomination de Gérald Darmanin : "Je comprends les questions de bonne foi de féministes qui sont engagées, elles ont le droit de se poser ces questions. Et la réponse, c’est l’action que je vais mener au ministère de l’intérieur où j’aurai un budget de 230 millions d’euros."
Puis la ministre a expliqué, en référence à la formule d’Emmanuel Macron, avoir eu une "discussion de femme à homme avec Gérald Darmanin" avant le remaniement et l'a une nouvelle fois défendu : "Il a toujours fait augmenter les budgets pour les violences faites aux femmes" alors qu'il était ministre des Comptes publics. Invité en parallèle sur Europe 1, la ministre de l'Intérieur a estimé être victime d'une "chasse à l'homme".
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