Le 24 avril, le candidat élu au second tour prendra en charge la présidence française du Conseil de l'Union européenne, jusqu'en juin.Quelles sont les positions d'Emmanuel Macron et Marine Le Pen sur la question européenne ?Sur ce sujet comme sur d'autres, leurs projets s'opposent diamétralement.
En déplacement à Strasbourg, mardi 12 avril, Emmanuel Macron a estimé que le second tour de l'élection présidentielle l'opposant à Marine Le Pen était un "référendum sur l'Europe". En 2017, l'Union européenne avait déjà été au cœur du duel entre les deux finalistes, l'un vantant un renforcement de l'UE, l'autre souhaitant en sortir. Cinq ans plus tard, que proposent-ils pour le continent, en pleine présidence française du Conseil de l'Union européenne ?
Emmanuel Macron, l'Europe au cœur du projet
Depuis son arrivée au premier plan de la vie politique, Emmanuel Macron ne cache pas sa volonté de renforcer l'Union européenne. Alors que la guerre est revenue aux portes de l'UE, en Ukraine, le président sortant défend "une Europe de paix, conquête des huit dernières décennies". Dans son programme pour sa réélection, il plaide pour "assurer l'autonomie énergétique, technologique et stratégique" du continent. En tant que président, il assurait l'an dernier que "seule l'Europe peut assurer une souveraineté réelle, c'est-à-dire notre capacité à exister dans le monde actuel pour y défendre nos valeurs et nos intérêts".
Toutefois, le candidat Macron, qui ne cesse de vanter l'intérêt de l'Union européenne, notamment dans l'achat des vaccins contre le Covid-19, souhaite une Europe plus forte. En matière économique, il propose la "mise en œuvre d'une taxe carbone aux frontières de l'Europe pour éviter la concurrence déloyale". Au sujet de la sécurité, il veut "aller au bout de la réforme Schengen pour renforcer nos frontières européennes".
Marine Le Pen, moins d'Europe pour plus de souveraineté nationale
De son côté, Marine Le Pen souhaitait, en 2017, sortir la France de l'Union européenne et de l'euro. Cinq ans plus tard, son discours a changé, même si Emmanuel Macron l'accuse de vouloir "en sortir sans oser le dire". Dans son manifeste, la candidate du Rassemblement national ne mentionne plus de quitter l'UE. Mais elle entend créer "une Alliance européenne des Nations qui a vocation à se substituer progressivement à l'Union européenne". Il s'agirait de "mettre un terme au projet de ceux qui veulent faire de l'Union européenne un super-État fédéraliste", en instaurant une "Europe des Nations libres et souveraines".
À plus court terme, la candidate arrivée deuxième au premier tour souhaite réduire la contribution de la France à l'UE pour réaliser des économies. "Je souhaite baisser notre contribution nette à l'Union européenne de 9 à 4 milliards d'euros", a affirmé Marine Le Pen mardi sur TF1.
Elle souhaite également que "la supériorité du droit constitutionnel" français s'applique "sur le droit européen", ou encore rétablir le contrôle aux frontières de l'Hexagone. Selon le président du RN par intérim, Jordan Bardella, le premier déplacement de Marine Le Pen sera d'ailleurs à Bruxelles "pour renégocier un certain nombre de souverainetés", a-t-il indiqué sur RTL.
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