POLITIQUE - Invitée d'Élizabeth Martichoux ce mercredi, Valérie Pécresse, candidate à la présidentielle, dénonce "l'impuissance" du gouvernement au sujet de l'immigration. "Heureusement qu'il y a une opposition pour forcer le gouvernement à prendre des décisions", déclare-t-elle.
Valérie Pécresse veut marquer son terrain. Candidate à l'élection présidentielle, la présidente de la région Île-de-France accentue sa campagne sur une thématique : la sécurité. "La crise d'autorité sera un thème central" de la prochaine élection, assure-t-elle ce mercredi sur LCI. Elle estime notamment que l'action du gouvernement en la matière est insuffisante.
"La suspension des visas proposée par le gouvernement est une suspension temporaire", déclare Valérie Pécresse, au lendemain de l'annonce de la France de réduire le nombre de visas accordés aux ressortissants des pays du Maghreb. "C'est une opération coup de poing. Heureusement que l'opposition était là, le gouvernement a agi contraint et forcé. Emmanuel Macron candidat veut faire oublier toutes les défaillances d'Emmanuel Macron président. Heureusement qu'il y a une opposition pour forcer le gouvernement à prendre des décisions."
Pécresse veut "une loi constitutionnelle" pour fixer les flux migratoires
Sur la question des visas, la candidate plaide plutôt pour "inscrire cela durablement dans nos relations internationales avec l'Afrique". "Ce que je ferai, c'est une loi constitutionnelle pour mettre en place des quotas migratoires par pays, fixés chaque année par le Parlement, de façon à reprendre le contrôle de nos flux migratoires", annonce Valérie Pécresse. "Cela sera accompagné de la renégociation de tous les accords migratoires que nous avons avec les pays du Maghreb et d'Afrique subsaharienne."
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En outre, la présidente de la région Île-de-France juge que "nos lois ne sont plus respectées". "Un pays dont les lois ne sont plus respectées n'est pas un pays fier, pas un pays fort. Sur la sécurité, le sujet, c'est l'impunité. Notre justice est totalement débordée, noyée dans le stock des affaires", dénonce l'ancienne ministre de l'Enseignement supérieur sous Nicolas Sarkozy. "Quand je me déplace dans des quartiers sensibles, je vois des policiers agressés et des maires insultés : leurs plaintes sont classées sans-suite. Les juges n'ont pas les moyens de répondre aux affaires dont ils sont saisis. Or, nous avons besoin d'impunité zéro."