Dans un entretien à Midi-Libre, Gérard Larcher indique "tendre la main" au gouvernement.Le président du Sénat assume, en effet, vouloir laisser la porte ouverte à une entente cordiale avec la Première ministre.
Le président du Sénat Les Républicains ne souhaite pas empirer la situation. Dans un entretien à Midi Libre, ce mercredi 6 avril, Gérard Larcher affirme vouloir tendre "la main" à l'exécutif, en majorité relative à l'assemblée Nationale. Comment ? En proposant notamment "une nouvelle méthode" d'examen de textes, qui impliquerait que la chambre haute soit sollicitée en première lecture "pour être moins dans le coup politique".
Mettre le Sénat en avant
Depuis le second tour de l'élection présidentielle, "le pays est atteint de la maladie du sommeil", assure Gérard Larcher, espérant rapidement "une nouvelle méthode de gouvernance". Le 7 mai, Emmanuel Macron "promettait de nouvelles relations avec le Parlement, avec les forces vives du pays. Il faut passer aux travaux pratiques", plaide-t-il auprès quotidien régional.
Aussi, "je souhaite qu’on travaille ainsi texte par texte. Un certain nombre d’entre eux pourraient être vus au Sénat, en première lecture, pour aller plus au fond", indique-t-il, alors que la chambre haute examine pour l'heure en premier les textes liés aux collectivités. Le restant étant généralement réservé à l'Assemblée nationale. Ensuite, "pour chaque texte important, je demande que nous en discutions ensemble avant qu’il ne soit ficelé, qu’il aille au Conseil d’État et qu’il soit présenté en conseil des ministres", précise-t-il. Il cite par ailleurs plusieurs acteurs à associer, comme les présidents de commission, les rapporteurs généraux ou encore les coordinateurs des groupes.
« Nous vous souhaitons la bienvenue, Madame la Première ministre, pour votre première intervention au @Senat dans le cadre de vos nouvelles fonctions. » 1/2 pic.twitter.com/46yEtcvAQX — Gérard Larcher (@gerard_larcher) July 6, 2022
"Je pense qu’il n’y a pas d’autre solution", insiste-t-il. Et de poursuivre : "Nous serons, dans ma famille politique (Les Républicains, ndlr), comme dans la majorité sénatoriale, sur une ligne d’opposition, claire, indépendante, responsable (...) Nous ne sommes pas un anti-pouvoir, mais un contre-pouvoir."
De son côté, Elisabeth Borne, qui s'est également exprimé ce mercredi devant la chambre haute, a salué "l'expérience" des sénateurs, appelant à s'en inspirer et à agir "en lien étroit" pour "bâtir ensemble" des compromis.
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