SÉCURITÉ - Interrogée sur le projet de loi contre les séparatismes, Marine Le Pen a regretté que le texte, depuis rebaptisé "confortant les principes républicains", ne soit pas baptisé "loi contre l'islamisme".
Le projet de loi contre le séparatisme, aujourd'hui rebaptisé "loi confortant les principes républicains", doit être présenté mercredi 6 décembre en Conseil des ministres, après des mois de débats. Interrogée sur ce sujet sur LCI, Marine Le Pen, sans dire si elle avait l'intention de voter la loi, considère que certaines dispositions du futur projet de loi contre les séparatismes vont "dans le bon sens". Elle cite précisément la défense des forces de l'ordre et une plus grande transparence dans le financement des associations.
Pour autant, tempère-t-elle, la cheffe du RN aurait "préféré avoir une loi contre l'islamisme" plutôt que ce texte qui va d'après elle "s'attaquer à tout le monde" : "Cela a été le séparatisme, puis cela a été la laïcité, puis on glisse vers un vague renforcement des principes républicains", a-t-elle critiqué, au sujet du nom du projet : "Je crains qu'on soit en train de vider la loi de sa véritable substance", là où les contempteurs du texte y voient pourtant une attaque en règle contre l'islam. "En Marche fait comme d'habitude", a-t-elle poursuivi : "Plutôt que de s'attaquer à certains, parce que pour cela il faut du courage, on va s'attaquer à tout le monde, et on va appliquer une loi qui va s'attaquer à la liberté de tous".
L'exemple de l'école, pointé du doigt par la cheffe du RN
Ecole obligatoire dès 3 ans, neutralité et protection des services publics, contrôle des associations, organisation des cultes... seront autant de mesures au centre de ce projet de loi. Mais l'exemple de l'école symbolise selon Marine Le Pen l'idée que l'on "prend une énorme tapette et on tape sur tout le monde pour pouvoir tuer un moustique" : "Plutôt que de s'attaquer à quelques-uns qui gardent leurs enfants chez eux pour leur bourrer le crâne, pour leur apprendre l'islamisme [...], on va effondrer une liberté qui est inscrite dans notre loi, la liberté des parents de choisir pour leur enfant l'instruction qu'ils jugent la bonne, sous un certain nombre de contrôles, qui sont importants et qui doivent peut-être être encore plus importants".
Autre reproche fait par la candidate à l'élection présidentielle de 2022 à Emmanuel Macron. Avoir prononcé le terme, qu'il récuse pourtant, de "violences policières" dans son interview jeudi au média en ligne Brut. "Il accepte ce qu'il contestait", a-t-elle jugé, accusant le chef de l'État d'avoir par ailleurs dans cette interview accrédité l'idée qu'existerait "des violences systémiques, et peut-être un racisme systémique de la police". Autant de concepts irréalistes pour la présidente du RN, qui rejoint là les syndicats de police et la droite... mais aussi le président lui-même, qui refuse également cette idée.
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