HOMMAGE - A l’occasion de l’entrée de l'ancienne ministre de la Santé au Panthéon ce dimanche 1er juillet, Nicolas Sarkozy et Valéry Giscard d'Estaing ont confié leurs souvenirs en exclusivité à TF1 et LCI. Ils disent notamment leur admiration pour cette figure du XXe siècle.
Nicolas Sarkozy a côtoyé Simone Veil dans le gouvernement d'Edouard Balladur entre 1993 et 1995. Lui était alors ministre du Budget tandis qu'elle était ministre de la Santé. Il se rappelle notamment d'une personne qui "disait toujours ce qu'elle pensait et qui le disait en face", y compris lors des conversations entre plusieurs ministres.
Sur le plan personnel, Nicolas Sarkozy évoque de sa complicité avec Simone Veil quand ils étaient au gouvernement. "Elle m'a toujours soutenu, y compris lorsque nous étions en désaccord. L'affection était beaucoup plus forte que les désaccords", souligne l'ancien président de la République, devant les caméras de TF1 et LCI.
Sur le plan politique, Simone Veil était "absolument inclassable", confie l'ancien chef de l'Etat. "Le tempérament de Simone n'était en rien un tempérament de centriste. C'était quelqu'un qui avançait comme un bulldozer . Mais la réduire à une position sur l'échiquier politique, c'est passer à côté d'une complexité merveilleuse, produit d'une identité qui était la sienne et d'une histoire à rebondissements invraisemblables".
Simone Veil : "Un cas assez remarquable"
Valéry Giscard D'Estaing a choisi, lui, d'évoquer notamment les circonstances qui l'ont conduit à nommer Simone Veil comme ministre de la Santé lors de son élection à la présidence en 1974. "J'ai cherché des compétences, pas les arrangements de partis", explique l'ancien chef de l'Etat. "J'avais entendu parler de Simone Veil comme d'un cas assez remarquable." "Restait à savoir où l'utiliser", ajoute-t-il.
Estimant qu'elle manque alors d"expérience" pour le ministère de la Justice, il lui propose le ministère de la Santé, qui était "libre". C'est ainsi que Simone Veil fut ensuite chargée de défendre le projet de loi sur l'interruption volontaire de grossesse, texte qu'elle n'avait pourtant pas écrit, explique-t-il.
Sur le plan politique, VGE estime que Simone Veil "n'était pas une femme de droite, mais du centre, et plutôt du centre-gauche comme orientation". Sur le plan personnel, il se souvient d'elle comme "une personne profondément marquée par ce qui lui était arrivé, la déportation, qui en fait l'avait, hélas, formée ou transformée. Et elle portait en elle le souvenir de mois, et même d'années de souffrances".
La cérémonie d'intronisation de Simone Veil au Panthéon sera diffusée en direct sur LCI dimanche de 10h à 14h.
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