SNCF : pour Jean-Baptiste Djebbari, "aucun Français ne pourrait comprendre que l'on paye les jours de grève"

Publié le 1 novembre 2019 à 10h00, mis à jour le 1 novembre 2019 à 11h20

Source : TF1 Info

TRANSPORTS - Jean-Baptiste Djebbari était l’invité politique de la matinale de LCI ce vendredi 1er novembre. Blocages à la SNCF, conversion des régimes spéciaux de retraite, réunions syndicales… Le secrétaire d’Etat aux Transports est revenu sur le climat difficile dans la compagnie ferroviaire.

Interrogé sur les grèves qui affectent toujours l’axe Atlantique des lignes TGV, Jean-Baptiste Djebbari a assuré que 8 trains sur 10 circuleraient ce week-end, jour de grands retours de vacances, permettant ainsi "d’acheminer la plupart des voyageurs qui sont informés" de la situation. "La SNCF s’est un peu organisée en dehors des règles", a estimé le secrétaire d’Etat. "Le droit de retrait, individuel, a été privée de sa vocation initiale. Il a été organisé collectivement pour impacter le plus de Français." 

"Aucun Français ne pourrait comprendre que l'on paye les jours de grève"

Il a ensuite considéré que l’opinion ne serait pas favorable à un paiement des jours de blocage des cheminots : "Aucun Français ne pourrait comprendre que des gens bloquent un centre et qu’on leur paye les jours de grève."

S’agissant du fonctionnement de l’entreprise ferroviaire, Jean-Baptiste Djebbari a dit partager le souhait de son nouveau directeur Jean-Pierre Farandou d’établir des postes de DRH dans les régions. "Il faut retrouver une nouvelle dynamique", a-t-il avancé en citant les "changements majeurs" que connait actuellement la compagnie, comme l’ouverture à la concurrence.

Discussions jusqu'au 22 novembre

Les tractations avec les principaux syndicats du ferroviaire, auxquelles sont la CGT et SUD Rail ne participent pas, doivent se poursuivre jusqu’au 22 novembre. Lors de ces quatre réunions, des "bases de discussion" ont déjà été lancées sur la pénibilité (le travail de nuit) et le système de conversion des points déjà acquis. Il s’agit pour le gouvernement de trouver un moyen de  convertir le régime spécial de retraite des cheminots dans le nouveau système universel fonctionnant par points, sans brusquer les syndicats. 

"Pour chaque régime, nous avons dit que nous trouverions le bon chemin", a promis le secrétaire d’Etat. Néanmoins, il ne s’est pas avancé sur la fameuse clause d’antériorité qui permettrait aux salariés entrants à la SNCF d’éviter le nouveau régime. "Toutes les options sont ouvertes", a-t-il affirmé.

Pas de poursuites après le "droit de retrait" des cheminots

 Le secrétaire d'État aux Transports a en outre indiqué que la SNCF ne saisirait pas la justice sur le mouvement social des cheminots démarré le 18 octobre. "La SNCF a dit qu'elle n'irait pas devant le TGI (tribunal de grande instance) pour faire qualifier le mouvement social, parce qu'elle est aussi devant des transformations profondes", a-t-il assuré.

La direction de la SNCF et le gouvernement avaient laissé entendre dans un premier temps que des poursuites pourraient être envisagées après ce qu'ils considéraient comme une "grève sauvage". Par ailleurs, la SNCF devait étudier la possibilité de sanctions disciplinaires. 


La rédaction de TF1info

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