Olivier Dussopt jugé à partir de lundi : que lui est-il reproché ?

par Antoine LLORCA avec l'AFP
Publié le 2 juin 2023 à 15h33, mis à jour le 26 novembre 2023 à 17h54

Source : JT 13h WE

Le ministre du Travail passe devant les juges du 27 au 30 novembre à Paris.
Il est jugé pour favoritisme dans une affaire portant sur un marché public conclu alors qu'il était maire-député.

Le ministre du Travail face aux juges. Olivier Dussopt est jugé à Paris du 27 au 30 novembre pour favoritisme dans une affaire portant sur un marché public conclu quand il était maire à la fin des années 2000 avec la Saur.

Pour ces faits datant des années 2009-2010, quand il était député et maire d'Annonay, Olivier Dussopt a été cité à comparaître pour favoritisme par le Parquet national financier. Le groupe de traitement de l'eau est poursuivi pour recel de favoritisme, et Olivier Brousse, ancien dirigeant de la Saur, pour complicité de favoritisme, a précisé la source judiciaire. 

"Aucune corruption"

Dans une déclaration qui faisait suite à cette annonce, le ministre estimait qu'"aucune corruption" ne lui est "reprochée", mais que le PNF "considère qu'il subsiste un seul grief" sur cinq points soulevés, "en l'occurrence une infraction formelle de favoritisme dans un marché public de 2009, il y a quatorze ans de cela". "J'ai convaincu le parquet du bienfondé de ma position sur les quatre premiers points, je convaincrai le tribunal du bienfondé de ma position et de ma bonne foi sur ce dernier point restant à trancher", a poursuivi Olivier Dussopt.

L'enquête préliminaire pour prise illégale d'intérêt avait été ouverte contre le ministre initialement à propos de deux lithographies du peintre Gérard Garouste qui lui avaient été offertes par une entreprise en 2017, alors qu'il était député-maire d'Annonay. L'enquête devait vérifier de possibles faits de "corruption" et de "prise illégale d'intérêt". 

D'après Mediapart, qui avait annoncé début février ce prochain procès pour le ministre, la perquisition réalisée à son domicile par les enquêteurs financiers de l'Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales avait mis à jour un possible arrangement autour de ce marché public suspect. 

À l'époque, en plein cœur de la mobilisation contre la réforme des retraites, Matignon avait rapidement indiqué que le ministre gardait "toute la confiance de la Première ministre". Quelques jours plus tard, Emmanuel Macron lui avait apporté son "soutien total"


Antoine LLORCA avec l'AFP

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