Dans une tribune au JDD, 150 créateurs de contenus lancent un appel aux députés.Ces derniers doivent examiner un texte régulant leurs pratiques après une consultation publique de Bercy.
D’Enjoy Phoenix à Seb la Frite, en passant par Cyprien, ils sont 150 aujourd’hui à saisir l’actualité politique pour aborder leur statut et leurs conditions de travail. Alors qu’un texte doit être discuté la semaine prochaine à l’Assemblée nationale, 150 influenceurs et youtubeurs prennent la parole dans une tribune parue dans le Journal du dimanche (JDD). Et interpellent directement les députés, désormais décisionnaires de leur avenir professionnel.
La fin de la promotion de la chirurgie sur les réseaux
Réunis sous l’Union des Métiers de l’Influence et des Créateurs de Contenu (UMICC), ces personnalités dénoncent l’amalgame fait entre leurs pratiques et celles menées par d’autres, profitant de leur notoriété sur les réseaux sociaux à des fins malveillantes : "Arnaques, contrefaçons, pratiques commerciales douteuses, certains ont fait croire ces derniers mois qu'ils étaient représentatifs de notre secteur alors qu'ils ne représentent qu'une minorité". Puis : "Nous entendons parler des 'influvoleurs', 'du combat à mener' contre nous. Nous pensons que c'est une erreur. Qu'une minorité est devenue une généralité".
Un projet de loi va être examiné dès mardi 28 mars par les députés, fruit d'un mois de consultation publique par Bercy, lancé pour dégager les principales mesures devant diriger le métier d’influenceur. Vendredi 24 mars, Bruno le Maire a dévoilé son plan finalisé, consistant en plusieurs interdictions comme celle de promouvoir la chirurgie esthétique ou le tabac, ou d’utiliser des filtres lors de la promotion de produits de beauté.
Et alors que la vente des produits sans aucun encadrement et la conduite des influenceurs, à l’audience vertigineuse (6 millions de personnes suivent par exemple Enjoy Pheonix sur Instagram), est dans le viseur du gouvernement, les signataires de la tribune contre-attaquent : "Nous avons une ligne éditoriale et construisons nos contenus dans ce sens. Nous travaillons avec des marques, des organisations, des institutions qui nous ressemblent parce que nous partageons leurs valeurs. Nous ne sommes pas des panneaux publicitaires ambulants". Quitte à mettre en avant leur goût pour l’entrepreneuriat et les marques françaises.
Mi-février, Bruno Le Maire avait déjà prévenu les influenceurs qu’ils allaient bientôt être soumis aux mêmes règles que les médias traditionnels. Ce qui pourrait concerner les 150.000 personnes détenant ce statut et actuellement recensées en France.
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