PISTES - Emmanuel Macron pourrait évoquer ce jeudi des pistes pour allonger la durée de travail lors de la conférence de presse censée lancer l'"acte II" de son quinquennat. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement dispose de plusieurs options.... toutes ultra-sensibles et impopulaires.
Allons-nous devoir travailler plus ? La position d'Emmanuel Macron, ce jeudi lors de la conférence de presse censée lancer l'"acte II" de son quinquennat après plusieurs mois de Grand débat, est très attendue. Dans son projet d'allocution avortée en raison de l'incendie de Notre-Dame, le chef de l'Etat avait en effet prévu d'évoquer "la nécessité de travailler davantage" afin de financer la baisse d'impôts qu'il envisage. Si le gouvernement dispose de plusieurs options pour atteindre cet objectif, la question divise la classe politique. Et surtout, elle risque d'être très impopulaire dans l'opinion. Ainsi selon un sondage Ifop publié dimanche par le JDD, 54% des Français sont opposés à l'idée de travailler plus. Travailler plus, comment et pourquoi ? Macron devra trancher
Un jour férié en moins pour financer la dépendance ?
Autre justification du "travailler plus" pour certains membres de la majorité : financer la dépendance. "A l'évidence, il faudra qu'on travaille davantage pour pouvoir mieux soutenir nos aînés", a ainsi déclaré lundi sur LCI Nathalie Loiseau, qui mène la liste LaREM pour le scrutin du 26 mai. L'ancienne ministres des Affaires européennes n'a pas précisé sous quelle forme : abandon des 35 heures, augmentation des années de cotisation retraite ou suppression d'un jour férié. Mais "on ne peut pas continuer à laisser les choses en l'état", a-t-elle insisté.
Retraite : ne pas modifier l'âge légal, mais....
Depuis un mois, Edouard Philippe, Agnès Buzyn, Gérald Darmanin et Bruno Le Maire ont tour à tour plaidé pour un allongement de la durée du travail. Tout en assurant que la réforme des retraites en gestation ne toucherait pas à l'âge légal de 62 ans, ils ont évoqué un possible allongement de la durée du travail ou un recul de l'âge de départ à la retraite pour financer la dépendance.
Revenir sur les 35h... vraiment utile ?
Des divergences au sein même de la majorité
Alors que la question divise jusqu'au sein de la majorité, Aurélien Taché, député de l'aile gauche de LREM, préconise de "privilégier des pistes où on ne demandera pas aux Français de travailler plus" et propose plutôt de recourir à la contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS). Aurore Bergé, autre députée LREM, défend en revanche la proposition déjà formulée par son parti d'une nouvelle journée de solidarité. Selon elle, "il est inenvisageable de financer la prise en charge de la dépendance par de l'impôt en plus", alors que la crise des Gilets jaunes a justement éclaté à cause d'un impôt, la taxe carbone, il y a cinq mois.
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