Le patron de LREM Christophe Castaner veut "mettre sur la table" l'emploi à vie des fonctionnaires

Publié le 4 février 2018 à 14h17
Le patron de LREM Christophe Castaner veut "mettre sur la table" l'emploi à vie des fonctionnaires

CHAMBOULE TOUT - Le secrétaire d'Etat Christophe Castaner, délégué général d'En Marche, a estimé dimanche au Grand Jury LCI-RTL-Le Figaro que le débat sur la fonction publique devait aborder "la promesse de contrat à vie". L'ancien socialiste se dit favorable à la possibilité de donner plus "à ceux qui bossent".

Les discussions à venir entre le gouvernement et les syndicats de la fonction publique promettent d'être épicées. Alors que la CGT appelle à manifester jeudi pour défendre les fonctionnaires, le secrétaire d'Etat Christophe Castaner, délégué général d'En Marche, a plaidé dimanche pour que "tout soit mis sur la table" lors des négociations prévues dans les prochaines semaines. 

Lors du Grand Jury LCI-RTL-Le Figaro, l'ancien élu socialiste, proche d'Emmanuel Macron, est même allé un peu plus loin, jugeant qu'il faudrait discuter du statut à vie, qui est l'un des principes mêmes de la fonction publique. "Est-ce qu'aujourd'hui la fonction publique satisfait tout le monde ? La réponse est non", a justifié le secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement. "Est-ce qu'il est utile, indispensable d'avoir un contrat à vie quand vous êtes un haut cadre de la fonction publique territoriale ou d'Etat, je n'en suis pas convaincu." 

"Oser"

Pour le patron de LREM, il faut "oser" aborder tous les sujets avec les syndicats, y compris celui-ci, qui a suscité de nombreuses mobilisations par le passé. Alors que le gouvernement a annoncé son intention de recourir plus souvent aux contrats de droit privé et de lancer un plan de départ volontaire dans le cadre de la suppression annoncée de 120.000 postes sur le quinquennat, Christophe Castaner a affiché sa préférence pour un système qui permette de "donner plus à ceux qui bossent". 

"Pensez-vous que, quand on est un directeur d'administration centrale dans un grand ministère, on doit avoir la sécurité absolue ? Non", a insisté le secrétaire d'Etat. "Je crois qu'on a une responsabilité absolue. A un moment donné, vous pouvez faire l'objet d'une sanction. Et le fait qu'on vous dise 'ne vous inquiétez pas, vous irez dans le bureau à côté, il est un peu plus petit, vous aurez moins de boulot mais vous aurez le même niveau de rémunération', je crois que ça interpelle les Français."


Vincent MICHELON

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