OPPOSANTE – Invitée ce mardi matin de l’interview politique d’Élizabeth Martichoux sur LCI, Ségolène Royal a de nouveau durement taclé le gouvernement et la politique d’Emmanuel Macron, qu’elle continue de qualifier d’"autoritaire".
Son nouveau parti, "Désirs de France, avenir de la planète", s’apparente très fortement à un désir d’avenir présidentiel. D’ailleurs, Ségolène Royal, désormais affranchie de ses fonctions d’ambassadrice des pôles et du devoir de réserve qui allait avec, ne s’en cache pas. "Si je suis la plus à même de représenter une troisième voie entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, je serais prête", a-t-elle en effet affirmé ce mardi, face à d’Élizabeth Martichoux, dans le cadre de l’Interview politique de LCI.
Durant cet entretien, lui ont été rapportées les déclarations d’Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique, selon laquelle "c’est très grave qu'une femme politique comme Ségolène Royal dise qu’on vit dans un régime autoritaire, elle met en doute la démocratie et sème la confusion, une ligne rouge a été franchie". Réaction de Ségolène Royal : "C’est pourtant ce que 78% des Français pensent, sur la base de leur vécu."
Elle a ainsi développé : "Bien sûr que nous sommes sous un régime autoritaire. Qu’est-ce qu’un régime autoritaire ? C’est un régime qui n’écoute pas. Regardez ce qui se passe dans la rue, les conflits sociaux depuis deux ans et demi. Et ce gouvernement se montre incapable de prendre en considération les angoisses des Français. D’ailleurs, l’autorité peut aussi être une bonne chose. J’ai moi-même fait une loi sur l’autorité parentale. Alors s’ils commencent à avoir peur du vocabulaire… Au lieu de faire des digressions sur le vocabulaire, il vaudrait mieux que le gouvernement règle les problèmes en France avec plus de justice."
Concernant l’accusation de mettre en doute la démocratie, elle a répondu : "On verra bien si j’abîme la démocratie. Les Français ont leur bulletin de vote et les élections municipales leur donneront l’occasion de sanctionner le gouvernement." Appelle-t-elle donc à un "vote sanction" lors du scrutin local à venir au mois de mars ? "Bien sûr, j’y suis favorable", a-elle assuré, arguant que "les Français sont anxieux, ils ont peur de l’avenir, de la perte de notre modèle social, donc c’est leur moral qu’il faut redresser au plus vite, parce qu’ils savent qu’ils méritent mieux que ce qu’ils subissent aujourd’hui". Et parce que "l’alternance politique sert à réparer les injustices".
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