LE TOUT POUR LE TOUT - L’ancien Premier ministre, longtemps désigné comme le favori de la primaire de la gauche, n’a terminé qu’à la deuxième place du premier tour, dimanche 22 janvier. Un résultat décevant, qui le met en difficulté pour le second tour du 29 janvier. En une semaine, peut-il sauver sa campagne et espérer l’emporter ?
• Miser sur une participation plus importante
Ce dimanche matin après avoir voté à la mairie d’Evry, en région parisienne, Manuel Valls avait déclaré : "Il faut que les Français, les électeurs aillent voter, là, maintenant." Selon les premières estimations du Parti socialiste, entre 1,5 et 2 millions de personnes se sont déplacées pour le premier tour de la primaire de la gauche. Et quelques 60% ont voté pour les représentants de la gauche du parti : Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Vincent Peillon. S’il veut virer en tête au second tour, Manuel Valls devra convaincre les partisans de la droite du parti, qu’il représente, de se déplacer en plus grand nombre. Le réservoir de voix existe puisqu’en 2011, 2,9 millions de Français avaient voté au second tour de la primaire.
• Adopter une ligne politique plus claire
Depuis le début de cette primaire, le candidat ne sait pas trop sur quelle ligne faire campagne : à droite du PS, au risque d'empiéter sur l'espace occupé par Emmanuel Macron ; ou à gauche du PS, pour se différencier et ne pas laisser trop de place à ses concurrents directs, notamment Benoît Hamon et Arnaud Montebourg. L'ancien Premier ministre a souvent pu décontenancer ses partisans, en se prononçant pour la suppression du 49-3 après l'avoir utilisé à de nombreuses reprises au gouvernement, et en prônant le rétablissement des heures supplémentaires défiscalisées après les avoir combattues. Mais cette semaine, Manuel Valls n'aura guère le choix : il devra tout faire pour séduire la droite du Parti socialiste et le centre-gauche.
• Taper fort sur Benoît Hamon
A l'image de son discours prononcé ce dimanche soir après les résultats du premier tour, Manuel Valls devra affirmer son autorité et sa stature présidentielle, et démontrer que le programme de son adversaire est "irréalisable". Il a estimé ce dimanche soir que les électeurs avaient maintenant le choix "entre la défaite assurée et la victoire possible. Le choix entre des promesses irréalisables et infinançables et une gauche crédible qui assume les responsabilités du pays". L'ancien Premier ministre a l'expérience du pouvoir et ne manquera pas de le rappeller à Benoît Hamon, qui n'est resté que deux ans au gouvernement.
• Eviter les couacs de campagne
La communication est très importante dans une campagne politique. Et celle de Manuel Valls a souvent été calamiteuse. Outre les revirements de position évoqués plus haut, le candidat s'est fait houspillé par une militante après un meeting en début de campagne, a subi un enfarinage à Strasbourg, a essuyé une gifle en Bretagne, et a souvent dû tenir des meetings dans des salles à moitié vides où l'ambiance était glaciale.
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