Travail dominical : la violente charge de Martine Aubry contre la loi Macron

Publié le 11 décembre 2014 à 6h38
Travail dominical : la violente charge de Martine Aubry contre la loi Macron

LOI MACRON – Martine Aubry a critiqué, mercredi, l'ouverture accrue des commerces le dimanche prévue par le projet de loi Macron, la qualifiant de "régression pour notre société".

Elle avait prévenu François Hollande, en visite à Lille, qu'elle s'opposerait publiquement à cette mesure. Dans une tribune publiée mercredi sur LeMonde.fr, Martine Aubry a critiqué l'ouverture accrue des commerces le dimanche prévue par le projet de loi défendu par le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron. "Je me suis toujours engagée pour un dimanche réservé à la vie : vie personnelle, vie collective. Aujourd'hui, je suis fermement opposée au passage de 5 à 12 dimanches ouverts par an. Je combattrai cette régression pour notre société au niveau national, comme dans ma ville", écrit la maire de Lille.

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"Ce n'est pas une réforme subalterne, c'est un moment de vérité autour de la seule question qui vaille : dans quelle société voulons-nous vivre ?" estime l'ancienne Première secrétaire du PS. "Veut-on faire de la consommation (…) l'alpha et l'oméga de notre société ?" demande l'ex-ministre du Travail. Et d'ajouter : "Le dimanche doit être un temps réservé pour soi et pour les autres".

"C'est une avancée sociale"

Visé par Martine Aubry, Emmanuel Macron a défendu son texte un peu plus tard dans la journée lors d'une conférence de presse. "C'est une bonne chose et c'est une avancée sociale", a estimé le ministre de l'Economie, martelant qu'il s'agissait d'une réforme "pragmatique" et non d'un "grand chantier de civilisation".

Avec sa nouvelle charge contre le gouvernement, la maire de Lille commence désormais à être coutumière du fait. Après avoir taclé la réforme territoriale en juillet dernier, sa première sortie depuis le début du quinquennat, Martine Aubry avait ensuite demandé une "réorientation de la politique économique" du gouvernement en octobre dernier. C'était un mois avant le déjeuner organisé à Lille entre le chef de l'Etat et son ancienne rivale de la primaire socialiste. Un repas qui n'a visiblement pas apaisé les relations difficiles entre les deux.

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La rédaction de TF1info

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