Dix-neuf enfants et deux adultes sont morts, mardi 24 mai, dans une tuerie perpétrée par un adolescent de 18 ans dans une école primaire d'Uvalde, au Texas.Un drame qui replonge l'Amérique dans la litanie des fusillades en milieu scolaire."C'est innommable", a qualifié Éric Woerth, député de l'Oise, invité de LCI.
"Il n'y a pas de mot pour dire ce qui vient d'arriver. Pas de mot." L'Amérique est sous le choc. Un adolescent de 18 ans a ouvert le feu, mardi 24 mai, dans une école d'Uvalde, à 130 kilomètres à l'ouest de San Antonio, au Texas. La majorité des victimes sont des enfants de moins de 10 ans. Au moins 19 jeunes élèves et deux adultes ont péri. Le tireur, identifié comme Salvador Ramos, les a abattus "d'une façon atroce et insensée", a indiqué le gouverneur républicain de l'État, Greg Abbott, perpétrant ainsi l'une des pires tueries dans une école depuis celle de Sandy Hook, où 20 enfants avaient été tués en décembre 2012.
"C'est innommable. Malheureusement, des meurtres de masse, on en apprend quasiment toutes les semaines. Peut-être ne sait-on pas tout d'ailleurs, il y en a des centaines", a réagi Éric Woerth, député de l'Oise, candidat à sa réélection aux législatives des 12 et 19 juin, invité d'Elizabeth Martichoux sur LCI, mercredi 25 mai. "Les Américains sont responsables de ça. Responsables d'avoir autorisé la vente de fusils d'assaut, de fusils de guerre, avec une économie autour des armes qui est inimaginable quand on habite un pays comme le nôtre ou en Europe. (...) Les Américains considèrent que c'est leur propre culture, qu'il ne faut pas arrêter ça, qu'il faut se défendre contre l'autre. Il y a plein de raisons pour tenter de justifier l'injustifiable."
Une responsabilité très forte de la classe politique
Éric Woerth, député de l'Oise
"Il y a beaucoup de droits et de fantasmes autour du sujet. Il faudrait une décision extrêmement forte du peuple", a poursuivi l'ex-maire de Chantilly, investi par LaREM. "Le président (Joe Biden) a les mains liées sur un sujet absolument terrible. C'est une Nation qui tue ses propres enfants en laissant des dingues utiliser des armes. On voit aussi des élus, des élus républicains, se mettre en scène avec des armes, poster des cartes de vœux avec des mitraillettes et fusils d'assaut. Ça pousse tous les fous (à faire pareil, ndlr). Il y a une responsabilité très forte de la classe politique", a-t-il dénoncé, avant de nuancer : "Pas toute".
Faut-il envisager d'armer les instituteurs dans les classes ? "C'est une réponse folle, et ce n'est évidemment pas une réponse", a jugé Éric Woerth. "C'est faire perdurer le mal. C'est le mal par le mal. Nous n'avons pas les clés de la législation américaine. C'est une horreur. Toute une partie de la population dit non, mais il faudrait aller beaucoup, beaucoup plus loin. Je constate seulement que ce n'est pas le cas. (Les États-Unis), c'est une autre planète. Comme quoi les démocraties ont aussi leurs propres failles."
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