Ukraine : "fermeté" ou "dialogue", la classe politique française réagit au discours de Poutine

C.G
Publié le 22 février 2022 à 7h49

Source : JT 20h Semaine

Après la reconnaissance de l'indépendance des séparatistes prorusses par Vladimir Poutine, la classe politique française a réagi, lundi 21 février.
Emmanuel Macron demande des "sanctions européennes ciblées" contre Moscou.

Suite à la décision de Vladimir Poutine de reconnaître l'indépendance des régions séparatistes prorusses de l'Ukraine, la classe politique française a vivement réagi. Selon un communiqué de l'Élysée, Emmanuel Macron, qui a multiplié les entretiens ces derniers jours pour éviter une guerre en Ukraine, a condamné la décision de Vladimir Poutine et a réclamé des "sanctions européennes ciblées" à l'encontre de Moscou.

Plusieurs candidats de gauche ont appelé à la fermeté. La socialiste Anne Hidalgo a indiqué sur Twitter que "la décision unilatérale de Vladimir Poutine constitue une violation du droit international et de la souveraineté de l'Ukraine. La France et l’Europe doivent être solidaires, unies et fermes face à cette menace contre la paix en Europe ".

L'écologiste Yannick Jadot a également réagi sur le même réseau social et a déclaré que "la reconnaissance des entités séparatistes par Poutine porte atteinte à l'intégrité territoriale et à la démocratie de l'Ukraine. Aucune complaisance ! J'en appelle à une réponse française et européenne ferme et unie". Pour Christiane Taubira "la Russie choisit la force et le fait accompli (...) La solidarité des États européens avec l’Ukraine ne doit pas faillir. Même si la diplomatie doit continuer d'œuvrer". 

"Une ligne franchie", selon Jean-Luc Mélenchon

Dans un long communiqué, Jean-Luc Mélenchon juge qu'une "ligne est franchie" et "quoiqu’on pense des arrière-pensées ou des logiques de situation, il n'empêche que c’est bien la Russie qui a pris la responsabilité de cet épisode". Le candidat la France insoumise a également dénoncé  "le bilan navrant de Macron dans cet épisode" et a demandé que le Premier ministre s'explique "dans les heures qui viennent" devant l'Assemblée nationale.

Dans un tweet, le communiste Fabien Roussel a fustigé "une décision extrêmement grave et dangereuse", affirmant que "tout doit être fait pour désamorcer cette guerre qui menace aux portes de l’Europe".

Tout doit être fait pour retrouver la voie du dialogue afin d’assurer la paix en Europe.
Marine Le Pen

Dans un communiqué, Marine Le Pen, la candidate du Rassemblement national, a jugé que la décision du la décision du président russe était  "un acte éminemment regrettable", mais que "tout doit être fait pour retrouver la voie du dialogue afin d’assurer la paix en Europe". Elle a également estimé que "désormais, la solution passe probablement par l’organisation d’une conférence réunissant les États-Unis, la Russie, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni ainsi que la Pologne, la Roumanie, la Hongrie et la Slovaquie, États frontaliers de l’Ukraine".

De son côté, Éric Zemmour, candidat Reconquête, a appelé à éviter "absolument une nouvelle guerre". Il estime d'ores et déjà que les futures sanctions que prendront les États-Unis et l'Union européenne seront "inefficaces" et iront "à l'encontre de nos intérêts économiques". Il propose ainsi "un traité consacrant la fin de l'expansion de l'Otan".


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