UMP : Sarkozy, Le Maire, Mariton, quelle campagne va coûter le plus cher ?

Publié le 1 octobre 2014 à 20h17
UMP : Sarkozy, Le Maire, Mariton, quelle campagne va coûter le plus cher ?

DECRYPTAGE - "Modeste", "peu coûteuse"... les trois candidats à la présidence de l'UMP, Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire et Hervé Mariton, usent des mêmes qualificatifs pour aborder le coût de leur campagne interne. Et pourtant, tous n'ont pas les mêmes moyens.

Ils ont tous en tête l'affaire Bygmalion . Les trois candidats à la présidence de l'UMP, Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire et Hervé Mariton, savent qu'il n'est plus question d'enchaîner les meetings trop onéreux pour séduire les militants, marqués par la dette abyssale du parti. Toutes interrogées par metronews, les équipes de campagne insistent sur l'attention particulière portée sur les frais de déplacement et de location des salles pour organiser les meetings avant le Congrès du parti qui doit désigner le remplaçant de Jean-François Copé . Metronews a tout de même voulu comparer le coût de ces trois campagnes internes.

> Nicolas Sarkozy : une campagne intensive à 140.000 euros

"Ce sera une campagne modeste, nous faisons très attention aux dépenses et nous n'avons rien à cacher", prévient à metronews l'attachée de presse de l'ancien président. Fini les 44 meetings de sa campagne présidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy fera "entre 12 et 15 déplacements maximum" pour convaincre les militants UMP qu'il est le meilleur choix possible pour diriger le parti.

Des meetings à 10.000 euros
L'équipe du candidat s'est donnée une règle : celle de ne pas dépasser 10.000 euros par déplacement. "Le premier meeting qui a eu lieu dans le Nord a coûté moins de 10.000 euros d'ailleurs. La salle a été louée 5000 euros et le son et lumière a coûté environ 2000 euros", assure le service presse qui semble toutefois gêné de préciser l'identité de cette société. "C'est un prestataire parisien qui gère le son et les lumières", nous explique-t-on. Qui exactement ? "Quelqu'un extérieur à la campagne qui nous donne un coup de main, mais cela ne coûte pas trop cher".

Un budget minoré selon les concurrents de Nicolas Sarkozy
Les deux concurrents de Nicolas Sarkozy sont en tout cas très sceptiques sur le coût de sa campagne. Interrogé par metronews, un membre de l'entourage de Bruno Le Maire assure que les meetings organisés par l'ex-chef de l'Etat coûtent beaucoup plus cher que 10.000 euros l'unité. "Ce montant est à lui seul le coût d'un écran géant comme il y avait à Lambersart dans le Nord", accuse-t-il. Même suspicion chez Hervé Mariton, qui assure que les déplacements de l'ancien président "paraissent bien minorés".

Qui finance ?
Selon l'équipe de Nicolas Sarkozy, c'est l’Association de soutien à l’action de Nicolas Sarkozy (Asans) qui finance l'intégralité de la campagne. Selon Mediapart , ce micro-parti dispose d'une petite cagnotte de plus de 200.000 euros. "Nous allons essayer de ne pas dépasser ce montant et nous refuserons l'argent du parti si jamais la Haute autorité accepte d'en donner aux candidats", confie la collaboratrice de l'ancien hôte de l'Elysée, Véronique Waché.

> Bruno Le Maire : une campagne à 100.000 financée par "des gros donateurs"

Interrogée par metornews, l'équipe de Bruno Le Maire ne souhaite pas se comparer à Nicolas Sarkozy. Et pourtant, elle ne parvient pas à l'oublier. "Notre campagne est modeste. Notre loyer coûte par exemple trois fois moins cher que celle d'un autre candidat (1400 euros pour la permanence de Bruno Le Maire contre 6000 euros pour celle de Nicolas Sarkozy, ndlr)", détaille-t-elle. Le candidat prévoit une campagne à 100.000 euros avec "peut-être" un autre grand meeting et 5 à 6 petits déplacements par semaine.

Qui finance ?
Le micro-parti de Bruno Le Maire récolte les dons de plusieurs donateurs qui servent exclusivement à payer cette campagne interne.

> Hervé Mariton : une campagne chez l'habitant à 60.000 euros

Contacté par metronews, le député UMP préfère prévenir : "Attention, mon budget dépend surtout des moyens que je vais pouvoir rassembler." Selon le leader des anti-mariage gay à l'Assemblée, sa campagne se fera principalement grâce à l'aide de bénévoles. "Lorsque je me déplace l'UMP me prête sa permanence, des amis ou des membres de ma famille me logent, donc les déplacements me coûtent presque rien", détaille-t-il. Mais contrairement au député Bruno Le Maire, Hervé Mariton s'est entouré de ses collaborateurs parlementaires pour l'aider à gagner cette élection. Est-ce légal pour des assistants payés par l'Assemblée nationale ? "Tout à fait puisqu'un collaborateur est au service de son parlementaire", balaie-t-il.

Qui finance ?
Comme les deux autres candidats, Hervé Mariton a créé son micro-parti nommé " Droit au cœur ". "Je ne sais pas combien nous avons récolté de dons", précise-t-il.


La rédaction de TF1info

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