COVID-19 - Pour accélérer la cadence de la vaccination en France, le ministre de la Santé a annoncé mardi 5 janvier que la consultation pré-vaccinale serait remplacée par un dispositif "plus direct".
Accusé de lenteur dans la vaccination contre le Covid-19, le gouvernement revoit largement sa copie. Au point de remettre en question un principe retenu il y a quelques semaines à peine en amont de cette campagne : la consultation médicale préalable.
"Nous simplifions la campagne de vaccination en remplaçant la consultation pré-vaccinale par un dispositif plus direct", a indiqué sur Twitter le ministre de la Santé Olivier Véran, qui prévoit également le déploiement de "davantage de soignants" pour vacciner et une "pré-inscription par Internet ou sur l'application TousAntiCovid".
Nous simplifions la campagne de vaccination : ➖ En remplaçant la consultation pré-vaccinale par un dispositif plus direct ➖ Davantage de soignants pourront vacciner sous la responsabilité d’un médecin ➖ Pré-inscription par internet, téléphone ou sur @TousAntiCovid pic.twitter.com/rSo7JiYczp — Olivier Véran (@olivierveran) January 5, 2021
Des précisions apportées par le ministre juste après son interview sur RTL, où il a évoqué le cas de ces consultations vaccinales en Ehpad, qui ont contribué à ralentir le rythme de vaccination au cours de la première semaine dernière. "Nous avons désormais du recul sur la vaccination, nous pouvons donc simplifier la procédure", a indiqué Olivier Véran. "Nous allons simplifier cette consultation vaccinale en Ehpad et permettre à un médecin ou une infirmière de vacciner dans les centres."
Une étape jugée nécessaire par certains médecins
La consultation pré-vaccinale, qui était organisée jusqu'ici cinq jours avant les vaccinations, vise à recueillir le consentement des patients afin d'ajuster à l'avance le nombre de doses nécessaires. Un délai contesté notamment par le syndicat de médecins généralistes MG France, qui estime qu'aucun texte n'oblige à organiser un tel rendez-vous cinq jours avant la vaccination, pas plus que le recueil d'un consentement écrit du patient.
Cette consultation doit permettre également d'évaluer la situation clinique du patient, font toutefois valoir certains soignants. "Cette étape est fondamentale" et doit permettre "de répondre aux interrogations des patients", a ainsi expliqué Jérôme Marty, président de l'Union française pour une médecine libre, à BFMTV.
"Il n'a jamais été écrit nulle part qu'il faut une consultation cinq jours avant", a reconnu Olivier Véran sur RTL. Le dispositif "plus direct" pourrait donc consister à réaliser cet entretien juste avant la vaccination, comme dans une consultation classique. Dans ses recommandations de décembre, la Haute autorité de santé préconisait, sans demander de délai de cinq jours, un entretien fondé sur "l'évaluation de la situation clinique du patient", son "information sur les bénéfices et les risques de vaccin" mais également "l'expression du consentement du patient recueillie au préalable et tracée dans son dossier médical".
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