"Les paillassons du patronat", "l'écologie du blabla" : 10 punchlines de "La Grande confrontation" - Ile-de-France

par Maël MORIN
Publié le 15 juin 2021 à 0h13
"Les paillassons du patronat", "l'écologie du blabla" : 10 punchlines de "La Grande confrontation" - Ile-de-France

CONFRONTATION - Les sept candidats à l'élection régionale d'Ile-de-France se sont fait face, lundi 14 juin, lors de "La Grande confrontation" sur LCI. Au cœur de nombreuses piques échangées, la présidente sortante, Valérie Pécresse toujours en tête des derniers sondages.

"Haro sur Pécresse", "la plus grande force anti-progrès", "goulag" : "La Grande confrontation" des candidats aux régionales en Ile-de-France, organisée jeudi 14 juin sur LCI, a été parsemée de petites piques échangées. Autour de la table, la présidente sortante "Libres!", Valérie Pécresse, faisait face à Jordan Bardella, tête de liste RN, Laurent Saint-Martin, tête de liste LaREM, Audrey Pulvar, tête de liste socialiste, Clémentine Autain, tête de liste LFI et PCF, Julien bayou, tête de liste écologiste et Nathalie Arthaud, tête de liste Lutte ouvrière. 

Voici les 10 citations les plus marquantes de ce débat.

"C’est difficile de faire la part des choses entre le bilan de Valérie Pécresse et celui d’Emmanuel Macron"

C’est le constat liminaire dressé par Nathalie Arthaud en tout début de débat, interrogée sur le bilan que l’on peut tirer des 6 ans de mandat de la présidente sortante d’Ile-de-France. "C’est la même politique en réalité. En matière économique, c’est toujours la même chanson : il faut arroser le grand patronat", a-t-elle poursuivi en pointant d’emblée une des causes qui tient le plus à cœur à Lutte ouvrière.

"Je sais que ça va être haro sur Pécresse pendant tout ce débat"

Valérie Pécresse contre le reste du monde : c’est la direction prise par ce débat et la présidente sortante entend bien en faire un argument de défense. La présidente sortante a concentré bon nombre des attaques des six autres candidats contre ses six années de mandat passées à la tête de l’Ile-de-France. 

"Je connaissais Alice aux pays des merveilles, mais maintenant nous avons Valérie au pays des bobards"

La pique est lancée par Clémentine Autain, à Valérie Pécresse en début de débat alors que la question de la délocalisation des emplois par les entreprises franciliennes est abordée. La candidate LFI était agacée par la présidente sortante qui répondait "non" à toutes les critiques qui lui étaient faites par les autres candidats. "Vous ne pouvez pas dire on relocalise, quand vous ne vous battez pas pour des relocalisations", lui a-t-elle lancé.

"Vous êtes des paillassons devant le grand patronat"

L’emploi, c’est le cheval de bataille de la candidate Lutte ouvrière, Nathalie Artaud, qui n’a pas manqué de le rappeler à Laurent Saint-Martin, tête de liste LaREM  à propos des relocalisations des grandes entreprises et des suppressions d’emplois. Elle veut contraindre ces entreprises sous peine d’expropriation.

"Moi, ma valeur c’est le travail, ce n’est pas l’assistanat"

La phrase est lancée par Valérie Pécresse interrogée sur une potentielle aide  de la région à l’emploi des jeunes, sans condition. Et la réponse n’a pas plu à Julien Bayou qui s’emporte : "C’est insultant pour les étudiants !". Interrompue, Valérie Pécresse en profite pour glisser un tacle au conseiller régional d’opposition : "Mon opposition donne aujourd’hui le visage qu’elle a eu pendant six ans. Pendant six ans ça n’a été que du harcèlement, conseil régional après conseil régional".

"Je pense qu'EELV est la plus grande force anti-progrès dans la vie politique"

Le RN, seule alternative sur la question de l’écologie ? C’est ce qu’a assuré Jordan Bardella face au candidat écologiste Julien Bayou. "Je pense que c’est un mouvement qui est en train d’imposer une forme de totalitarisme. On appelle ça des collapsologues, des gens qui croient en la fin du monde. Ils sont contre les avions, ils sont contre les voitures. Bientôt ils vont nous mettre des pistes pour les trottinettes sur le périphérique", a-t-il énuméré avant de conclure : "Je pense que l’écologie mérite beaucoup mieux que vous".

"L’écologie du blabla, ce n’est pas l’écologie du résultat"

Nouvelle attaque contre Julien Bayou signée Valérie Pécresse cette fois-ci. La question écologique est un des points qui revient le plus dans ce débat et la présidente sortante défend son bilan sur des transports publics plus propres. Elle a ainsi rappelé à son élu d’opposition que depuis qu’elle est à sa tête, la région a cessé d’acheter des bus diesel.

"Je peux répondre ou je vais me faire renvoyer au goulag ?"

La question est posée par Jordan Bardella, visé par Nathalie Arthaud. Cette dernière l’a accusé d’être "à genoux devant ceux qui dirigent cette société" alors qu’elle a appelé à faire payer les grands actionnaires pour financer les 4 milliards d’euros nécessaires à la gratuité des transports en Ile-de-France. Réponse cinglante de Jordan Bardella : "Qui est le plus grand parti ouvrier de France ? C’est effectivement le Rassemblement national."

"Vous allez me faire des leçons de complotisme ?"

Alors que le débat sur le prix des transports dévie étonnamment sur la question de la laïcité, Clémentine Autain lance au candidat du parti présidentiel, Laurent Saint-Martin, qui prend la parole : "Vous êtes de bon niveau en termes de repères républicains !". Réponse de l’intéressé qui s’en prend directement à La France insoumise qu’il accuse de complotisme : "Je représente la seule majorité qui est capable de maintenir sans aucune compromission ni aucune ambiguïté les valeurs de la République."

"Le quoi qu’il en coûte s’arrête à la porte de l’Ile-de-France ?"

Le sujet de la sécurité est abordé en fin de débat et Valérie Pécresse se défend une nouvelle fois. Laurent Saint-Martin lui reproche d’avoir supprimé 12.000 postes de policiers, lorsqu’elle était ministre du Budget en 2011, tandis que sa majorité présidentielle en aurait créés 10.000. "Ils sont où vos policiers ? Ailleurs qu’en Ile-de-France !", lui-a-t-elle lancé. 


Maël MORIN

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