INTERVIEW - Invité de Ruth Elkrief sur le plateau de LCI, ce mardi soir, le président du MoDem, François Bayrou, ne voit pas d'ombre à la réélection d'Emmanuel Macron si ce dernier présentait à l'élection présidentielle en 2022.
C'est une percée inattendue, et presque spectaculaire. Après avoir remporté l'investiture de la droite samedi dernier, Valérie Pécresse se hisse en tête des sondages : +7 points au premier tour, selon une étude pour LCI et Le Figaro publiée ce lundi ; et même victorieuse au second tour dans un autre sondage, ce mardi, pour BFM TV et L'Express. Face à ces prédictions, Emmanuel Macron, pas encore candidat, mais presque déjà en campagne, doit-il s'inquiéter ? Absolument pas, répond François Bayrou.
Invité sur le plateau de LCI, ce mardi 7 décembre au soir, le président du MoDem balaye la question d'un revers de main. "Une élection présidentielle n'est jamais facile. C'est toujours avec des coups de théâtre", avise celui qui a participé à trois courses à l'Élysée avant de se ranger derrière le candidat Emmanuel Macron en 2017. "Au bout du compte, les Français choisiront le plus dense, le plus volontaire, le mieux armé pour cette fonction", ajoute-t-il. Sans l'ombre d'un doute, "Emmanuel est le plus dense, le plus armé et le plus volontaire", plante son ancien ministre de la Justice, resté 35 jours en poste.
Valérie Pécresse "a deux langages"
Pour François Bayrou, la présidente de l'Île-de-France a le défaut d'avoir "deux langages", s'éloignant de "l'authenticité et la sincérité que la vie politique demande (...) Je n'ai jamais vu Macron avec un langage pour les uns et un langage pour les autres." Le "et en même temps", tic de langage favori du Président, "c’est réconcilier des aspirations différentes", justifie son allié du MoDem.
Mais en regardant un peu plus à droite, François Bayrou raille le comportement d'un autre nouveau candidat : Eric Zemmour. Lors de son premier meeting de campagne, à Villepinte, ce dimanche, l'ex-polémiste a visé le Président de la République, le qualifiant, entre autres, de "mannequin de plastique" ou "d'automate".
"C’est nul !", tance le président du Modem. "La France ne mérite pas de faire descendre le débat aussi bas", défend-il. "Ce n'est pas la démocratie que la France mérite et si quelqu'un n’est pas à la hauteur, c’est Eric Zemmour."
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info
- Culture, médias et divertissementDécès de Jean-Pierre Elkabbach à 86 ans
- Sujets de sociétéTaxes, carburants, inflation... Les Français face à la vie (très) chère
- InternationalHaut-Karabakh : l'enclave au centre des tensions entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan
- Police, justice et faits diversDisparition inquiétante de Lina, 15 ans, en Alsace
- Police, justice et faits diversAttentat de Magnanville : sept ans après, l'heure du procès