Valls accuse la CGT d'avoir eu "une attitude ambiguë vis-vis des casseurs"

Publié le 15 juin 2016 à 10h15
Valls accuse la CGT d'avoir eu "une attitude ambiguë vis-vis des casseurs"

POLITIQUE - Invité sur France Inter ce mercredi, le Premier ministre a estimé que les violences commises lors de la mobilisation nationale du 14 juin relevait de la responsabilité directe de la CGT. Manuel Valls en a profité pour réaffirmer que le texte très controversé ne "bougera pas".

"Ces manifestations ne peuvent plus durer ainsi". Invité au micro de France Inter ce mercredi matin, Manuel Valls s’est indigné des violences commises lors de la mobilisation nationale contre la loi Travail le 14 juin, dont il alloue la responsabilité à la CGT, principal organisateur syndical.

La CGT incitée à arrêter les manifs parisiennes

"Quand on n’est pas capable d’organiser une manifestation et qu’on arrive pas à assumer ses responsabilités, on n’organise pas de manifestations qui peuvent dégénérer". En rogne, le Premier ministre a pointé une "attitude ambiguë" de la CGT "vis-à-vis des casseurs" : "La CGT, hier, était débordée et son service d’ordre a eu une attitude ambiguë […] Il y a un besoin d’autorité et d’ordre".

Histoire d'enfoncer le clou, le patron du gouvernement a appelé le syndicat de Philippe Martinez à ne plus organiser de manifestations dans Paris. Sinon ? Menaçant, le Premier ministre : "Au cas par cas, car on ne peut pas prononcer une interdiction générale, nous prendrons nous, nos responsabilités."

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"Chacun sait que le gouvernement ne changera pas le texte"

Manuel Valls a également réaffirmé sa détermination à faire adopter la loi Travail qui, selon lui, donnera "plus de droits et de moyens", aux entreprises, aux salariés et aux syndicats… Tout ça. "On ne bougera pas. Chacun sait que le gouvernement ne changera pas le texte (…) Si nous échouions à faire adopter cette loi, a-t-il expliqué, au fond ce serait la victoire de ceux qui peuvent bloquer un texte dans les rues ainsi que celle de ceux qui voudraient faire passer leur vision ultralibérale".

En outre, le Premier ministre est clair : il fera passer la loi Travail, avec son très controversé article 2, qui hier encore a mobilisé des centaines de milliers de personnes dans toute la France, parce qu’elle est "moderne" et "décentralise le dialogue social"… Tout ça. 

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La rédaction de TF1info

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