"Mes convictions évoluent avec celles de la société" : Valérie Pécresse précise ses positions sur le mariage pour tous, la PMA et la GPA

ML
Publié le 31 janvier 2022 à 22h45

Source : TF1 Info

Invitée dans l'émission Mission Convaincre sur LCI, la candidate LR à la présidentielle a précisé sa position sur des sujets où son opinion a changé.
Elle affirme ne pas vouloir revenir sur la loi sur le mariage pour tous ni la PMA, à condition que l'enfant puisse connaître son origine.
Elle s'est dite en revanche fermement opposée à la GPA.

"La vie vous fait évoluer". Invitée sur LCI dans l'émission Mission Convaincre, face à un panel de Français abstentionnistes, Valérie Pécresse est revenue sur ses positions au sujet du mariage pour tous, procréation médicalement assistée (PMA) et la Gestation Pour Autrui (GPA), autant de sujets sur lesquels la position de la candidate LR a évolué. Au fil des années, ses engagements ont en effet semblé fluctuer : elle avait notamment défendu une "union civile" plutôt qu'un mariage pour les couples homosexuels avant le passage de la loi, puis a refusé de revenir sur ce texte. 

Au sujet du Mariage pour Tous, dont la loi a été votée en 2013, "j'ai dit qu'humainement, on n'y reviendrait pas", a appuyé la candidate de la droite, assurant avoir tenu cette position chaque année depuis le passage du texte. "Je défendais sans doute maladroitement l'union civile ce qu'on aurait dû voter en 2012 pour ne pas brusquer la société, ce qu'a fait François Hollande, j'ai trouvé que c'était très violent", a-t-elle détaillé. 

Opposée à la GPA, Valérie Pécresse dénonce une "marchandisation du corps humain" à ses yeux

Quant à la PMA, elle a exigé "que l'on donne accès aux origines à l'enfant issu de la PMA, (...) parce que je pense que ces enfants ont un homme qui leur a donné leur patrimoine génétique". "J'ai beaucoup travaillé avec des enfants issus de l'adoption et je sais que ce besoin d'origine peut apparaître et on doit le satisfaire", a-t-elle affirmé. Elle est en revanche opposée à la GPA, critiquant une "marchandisation du corps humain" à ses yeux : "C'est viscéral chez moi, c'est la femme qui parle, je ne peux pas imaginer (...) que l'on puisse louer des ventres comme on loue des bras"

"J'ai vu des images terribles, des usines à bébés en Ukraine, avec des femmes très pauvres qui sont exploitées dans des conditions inimaginables. Pour moi, le corps de la femme ne peut pas se louer, s'acheter", a lancé la candidate des Républicains. Assurant que "l'intérêt de l'enfant est ce qui compte", elle a affirmé toutefois qu'un enfant né de GPA présent sur le territoire français devrait bénéficier de "sécurité" et d'affection. "C'est l'intérêt de l'enfant qui doit primer et c'est au juge de le décider", a-t-elle insisté.

Interrogée quant à ses changements de position par une adhérente du Mouvement Conservateur, Valérie Pécresse a répondu que "la vie vous fait évoluer". "Je suis humaine aussi, je rencontre des gens et cela me fait évoluer. Ceux qui n'évoluent jamais ont de la chance qu'elles n'évoluent pas, moi ce n'est pas mon cas, mes convictions évoluent avec celles de la société", s'est-elle défendue, tout en réaffirmant sa fermeté quant à son refus de la GPA : "il faut me croire", a-t-elle lancé.


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