Ce lundi 1er mai, au Havre, Marine Le Pen a pointé "le rejet de la personne" et "du projet" du chef de l'État, regrettant qu'avec sa réforme des retraites, "il ait amené le pays à une crise institutionnelle".Dans un discours censé "poser les jalons de l'après-Macron", elle s'est déjà placée comme candidate à la future élection présidentielle.
Oubliée Jeanne d'Arc, Marine Le Pen a fêté le 1er mai au Havre, où elle a tenu un discours devant 1500 personnes. Elle s'en est prise principalement au président de la République, dans un discours censé "poser les jalons de l'après-Macron" selon son entourage, pour tracer "les grandes visions" de l'élue du Nord qui aimerait prendre sa revanche sur le camp présidentiel en 2027.
La cheffe des députés RN a pointé du doigt "le rejet de la personne" et "le rejet de son projet d'expropriation, de dépossession et de déconstruction par le démantèlement du pacte social dont la réforme des retraites est l'illustration".
"Le temps des patriotes est venu"
Selon elle, la macronie est représentée par des "dirigeants désinvoltes et indifférents", "coupés du peuple et des réalités, (qui) envisagent l'exercice du pouvoir comme une épreuve de force avec le pays, un bras de fer permanent avec les citoyens". Or, cette "intransigeance aveugle (...) n'est pas la marque de la fermeté", mais celle "du raidissement (et) de la fébrilité", appuie-t-elle, en déplorant que "d'une réforme contestée, il ait amené le pays à une crise institutionnelle".
"L'ère Macron va s'achever et le temps des patriotes est venu", a abondé le nouveau président du RN Jordan Bardella, en visant d'abord les élections européennes de l'année prochaine. Sauf impossibilité, il devrait à nouveau diriger la liste et s'est fixé pour objectif "d'arriver en tête". Mais pour l'élection présidentielle de 2027, la place est réservée. "Je suis candidate tant que je n'ai pas décidé de ne pas l'être", a assuré Marine Le Pen, estimant "pour l'instant" être la "mieux placée".