VIDÉO - Affaire Quatennens : des députées LFI reconnaissent des "défaillances"

Publié le 20 septembre 2022 à 13h58, mis à jour le 20 septembre 2022 à 14h42

Source : TF1 Info

Clémentine Autain et Danièle Obono ont reconnu ce mardi des tâtonnements dans la gestion des cas de violences sexistes au sein de La France insoumise, après la mise en retrait d'Adrien Quatennens pour violences conjugales.
En revanche, elles se défendent d'avoir "tergiversé pour dire qu'Adrien Quatennens devait être mis en retrait".

Comment expliquer le flottement ressenti ces derniers jours à La France insoumise au sujet de l'affaire Quatennens ? Comment interpréter les différences dans les réactions des membres du parti, les silences de certains ? Les députées Danièle Obono et Clémentine Autain s'en sont expliquées ce mardi 20 septembre matin au cours d'une conférence de presse des parlementaires Insoumis à l'Assemblée nationale. 

"Nous assumons que nous tâtonnons, que c’est une question difficile, nous l’avons toujours dit", a confessé Danièle Obono. "Nous assumons d’avoir des défaillances, de ne pas avoir un protocole parfait parce que c’est aussi très nouveau. On essaye d’apporter des réponses, des fois elles ne sont pas bonnes, elles sont maladroites, mais c’est fait avec la conscience politique de cet enjeu central, la compréhension des mécanismes et après la difficulté à mettre en œuvre concrètement", a-t-elle ajouté.

En revanche, Clémentine Autain s'est défendue d'avoir "tergiversé pour dire qu'Adrien Quatennens devait être mis en retrait", interrogée sur le fait que Jean-Luc Mélenchon avait réitéré sa "confiance" au député incriminé, suscitant des critiques en interne. Elle a toutefois reconnu la "complexité" de ces situations, nécessitant de respecter la présomption d'innocence des mis en cause, de prendre en compte la difficulté sur le plan humain de traiter le cas de "camarades" ou encore le respect des victimes.

Sur BFMTV, Raquel Garrido a assuré qu'"il n’y a pas de loyauté au parti qui est supérieure à la lutte et la sanction des violences faites aux femmes. Les femmes sont au cœur du sujet"

Jusqu'où aller dans la transparence ?

Invitée à réagir aux révélations de Sandrine Rousseau sur Julien Bayou, Clémentine Autain a souligné les limites de "la transparence totale", qui selon elle "pose un certain nombre de problèmes". "Quand j'entends Sandrine Rousseau hier (dire) par exemple que l'ex-compagne de Julien Bayou qu'elle a reçue elle-même (...) a fait une tentative de suicide, je ne sais pas si cette femme a envie que toute la France sache qu'elle a fait une tentative de suicide", a-t-elle dit. 

"Nous avons mis en place des commissions, elles sont imparfaites, mais j’aimerais que vous ayez la même vigilance, le même acharnement vis-à-vis des partis politiques traversés par des situations parfois bien plus gravissimes et qui ne prennent aucunes mesures, rien, zéro", a poursuivi la députée de Seine-Saint-Denis. Sur ces questions, à l'instar du communiste Fabien Roussel ce mardi matin, elle a avancé l'hypothèse de "de travailler (...) peut-être de manière transpartisane".


Justine FAURE

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