Affaire Quatennens : Clémentine Autain "troublée" par les nouvelles accusations de l'épouse du député

par Dylan VEERASAMY
Publié le 27 novembre 2022 à 14h18

Source : TF1 Info

Clémentine Autain, députée LFI, était l'invitée du Grand Jury sur LCI, ce dimanche 27 novembre.
La députée de Seine-Saint-Denis est notamment revenue sur l'affaire Adrien Quatennens.
Elle a rappelé que l'élu accusé de violences envers son ex-compagne avait été écarté du groupe.

Invitée du Grand Jury sur LCI, la députée de la France Insoumise Clémentine Autain s'est notamment exprimée sur l'affaire Adrien Quatennens, toujours source de tensions au sein du parti d’opposition. Après les nouvelles accusations portées mercredi par son épouse Céline Quatennens, évoquant des "violences physiques et psychologiques" exercées depuis "plusieurs années", certains responsables politiques - y compris de la Nupes - considèrent que le retour dans l'hémicycle du député du Nord, en retrait depuis les premières révélations de l'affaire en septembre, est impossible.

Pas de démission en vue

Interrogée sur une possible démission d’Adrien Quatennens après les déclarations de sa conjointe, l'élue de la 11e circonscription de Seine-Saint-Denis a indiqué que le parti "n’avait pas pris cet axe". "En revanche, nous avons pris des positions, des positions qui sont fortes puisque dès le début de l’affaire (…), il n’a plus exercé son mandat de coordinateur de notre mouvement et il ne participe plus depuis à nos travaux parlementaires", a-t-elle souligné, rappelant qu'Adrien Quatennens avait reconnu avoir donné une gifle à Céline Quatennens. Le député réfute en revanche les accusations concernant la répétition des violences.

"Nous sommes percutés par les mots de Céline Quatennens. Cela m'a troublée", a poursuivi Clémentine Autain. "Moi, je tends la main à Céline Quatennens pour dire : nous sommes disponibles pour entendre et accueillir cette parole d’une manière ou d’une autre."

"Il y a une instrumentalisation politique"

L’élue de la Nupes est aussi revenue sur les prises de position de personnalités politiques du groupe Renaissance, dont Aurore Bergé. "Que fait Madame Bergé ? Elle demande la démission de Damien Abad ? Non", rappelle Clémentine Autain, évoquant le cas de Damien Abad, revenu sur les bancs de l’Assemblée nationale après avoir été visé par des accusations de viol et de tentative de viol. "Ils ont refusé de lever l’immunité parlementaire", martèle-t-elle, avant de déclarer qu’"il y a une instrumentalisation politique avec l’affaire d’Adrien Quatennens contre (leur) famille politique".

En rebond à ce sujet, la députée insoumise a également évoqué l’inaction du gouvernement sur la question des violences conjugales : "C’est un combat long. Je reproche au gouvernement de ne pas prendre les mesures essentielles en mettant un milliard (d'euros) sur la table pour accompagner les victimes et former les policiers et les magistrats", tout en évoquant le combat des femmes pour déposer une plainte auprès des policiers, car "90% des plaintes n’aboutissent à rien". 


Dylan VEERASAMY

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