Affaire Fillon : Sarkozy fustige "l'ingérence du pouvoir médiatique" dans la justice

Publié le 28 mars 2017 à 9h43, mis à jour le 28 mars 2017 à 9h51
Affaire Fillon : Sarkozy fustige "l'ingérence du pouvoir médiatique" dans la justice

PAS CONTENT – En pleine affaire Fillon, Nicolas Sarkozy en a profité pour critiquer "l’ingérence du pouvoir médiatique" dans le fonctionnement de la justice lors d’un discours prononcé à huis clos lundi dernier, d’après l’hebdomadaire Valeurs actuelles.

"Qui arrêtera l’ingérence du pouvoir médiatique dans le fonctionnement de l'autorité judiciaire ? Qui arrêtera l'instrumentalisation des procédures par le pouvoir médiatique ? Qui aura suffisamment de courage pour écrire le 'J'accuse !' qui manque à notre siècle ?", a fustigé Nicolas Sarkozy lors d’une allocution prononcée devant des avocats du barreau de Paris, le 20 mars dernier.

Selon  l’hebdomadaire Valeurs actuelles, qui a pu se procurer le discours, l’homme politique n’était pas là en tant qu’ancien président mais "simplement comme avocat". "Trente-cinq minutes (de discours) au milieu d’un silence religieux puis un tonnerre d’applaudissements", décrit un témoin présent. 

"Secret des sources", "justice"… les petits mots assassins

L’ex-candidat à la primaire de la droite et du centre aurait également dénoncé le secret des sources, un secret "devenu par la loi, non plus un simple précepte déontologique mais un principe de droit alors que dans le même temps le secret professionnel des avocats peut faire, à tout moment, l'objet d'une perquisition voire d'un interrogatoire dans le cadre d'une garde à vue". Interrogé par l’AFP, l’entourage de l’ancien président n’a pas démenti ses propos. 

Nicolas Sarkozy y est également allé de son petit mot pour les magistrats : "La justice doit, bien sûr, chercher la vérité et pour cela elle dispose de moyens d'investigation nombreux et puissants mais elle ne peut ni inventer des intentions en renversant la charge de la preuve, ni arracher par la force et l'intimidation ce qu'elle doit obtenir par l'instruction, la déduction et la confrontation des points de vue." Pour rappel, Nicolas Sarkozy a été renvoyé, avec treize autres personnes, pour ses dépenses lors de la campagne de 2012 dans le cadre de l’affaire Bygmalion au début du mois de février.


La rédaction de TF1info

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