Après les élections législatives, une France ingouvernable ?

Allocution d’Emmanuel Macron : les réactions des oppositions

par La rédaction de TF1info | Reportage vidéo Mathilde Guénégan, Hélène Bonnet
Publié le 23 juin 2022 à 9h50
JT Perso

Source : JT 20h Semaine

Trois jours après le big bang des législatives, Emmanuel Macron s'est adressé mercredi soir aux Français.
Cette allocution, adressée principalement aux oppositions, a suscité dans leurs rangs de nombreuses réactions.

Dans sa première prise de parole depuis les élections législatives et la crise politique que les résultats ont ouvert, Emmanuel Macron a tenu à rappeler un constat mercredi soir : aucune force politique, que ce soit celle qu'il incarne ou les oppositions, ne peut aujourd'hui faire les lois seule. "C'est ce que vous souhaitez et j'en prends acte", a déclaré le chef de l'État, prenant les Français à témoin.

Mais alors, que faire ? Fermant la porte à un gouvernement d'union nationale, Emmanuel Macron a acté qu'il était obligé d'élargir sa majorité à l'Assemblée, "soit en bâtissant un contrat de coalition, soit en construisant des majorités texte par texte". Pour ce faire, le chef de l’État a ouvert le dialogue en s'adressant aux oppositions, tout en traçant deux lignes rouges comme cadre de travail : pas d’augmentation d’impôt et pas de dettes supplémentaires.

Des réactions de la Nupes au RN

Suite à cette déclaration, les réactions n'ont pas manqué du côté de l'opposition. Chez les Républicains, on se dit prêt à coopérer. "Je suis certain qu’on va réussir, ces cinq prochaines années, à trouver des compromis. Pas de petits arrangements de formation politique dans les arrières cuisines politiques, mais des compromis au grand jour pour faire avance le territoire, permettre aux français et aux françaises de mieux vivre", affirme ainsi le député du Pas-de-Calais Pierre-Henri Dumont.

Le compromis est cependant moins présent du côté de l'alliance de la gauche. Son chef de file, Jean-Luc Mélenchon, a pris la parole à la suite d'Emmanuel Macron en demandant surtout que la Première ministre Elisabeth Borne engage la responsabilité de son gouvernement devant l'Assemblée Nationale, le 5 juillet prochain. "L’exécutif est faible, mais l'Assemblée nationale est forte de toute sa légitimité de son élection toute récente", a justifié le tribun.

Une force affirmée également du côté du Rassemblement national. "Et oui M. le Président de la République, il y a aujourd’hui une opposition forte, d’ailleurs le premier parti d’opposition s’appelle le Rassemblement National. Et oui, il va falloir changer de méthode", s'est réjoui le député du parti d'extrême-droite Laurent Jacobelli, récemment élu en Moselle.

Lire aussi

Emmanuel Macron laisse la vie politique française pendant un temps à partir du 23 juin pour un Conseil européen à Bruxelles. Retour le 24 juin. En attendant, il donne 48 h aux groupes de l’Assemblée pour clarifier leurs positions et tenter de trouver une solution à la paralysie qui semble atteindre pour le moment le sommet de l'État.


La rédaction de TF1info | Reportage vidéo Mathilde Guénégan, Hélène Bonnet

Sur le
même thème

Tout
TF1 Info