Six personnes, dont quatre enfants, ont été blessées par un homme armé d'un couteau ce jeudi matin à Annecy.Le président de la République a dénoncé une "attaque d’une lâcheté absolue", condamnée par l'ensemble de la classe politique.
"Effroyable", "abominable"... : voilà les qualificatifs utilisés par la classe politique pour commenter les faits survenus ce jeudi matin à Annecy. Après l'attaque au couteau d'un groupe d'enfants dont plusieurs sont gravement blessés, les ministres et élus de tous bords n'ont pas eu de mots assez forts pour condamner les faits. Le président de la République a dénoncé une "attaque d’une lâcheté absolue". "La Nation est sous le choc. Nos pensées les accompagnent ainsi que leurs familles et les secours mobilisés", a ajouté Emmanuel Macron sur Twitter.
S'exprimant au nom du gouvernement, le ministre des Comptes publics Gabriel Attal a dénoncé depuis le Palais-Bourbon, où a été observée une minute de silence, "une barbarie". "C'est une attaque qui nous bouleverse tous profondément. Je crois que nous sommes profondément et intimement meurtris. Il s'agit d'enfants, de nos enfants. Le gouvernement est aux côtés des victimes, aux côtés de leurs familles", a-t-il déclaré. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a quitté le Luxembourg, où il était en déplacement, pour rejoindre sur place la Première ministre Elisabeth Borne.
Cette attaque sur des enfants est le sommet de l'abomination."
Laurent Wauquiez
Le maire d'Annecy François Astorg a déploré une attaque "effroyable" et adressé "toutes [ses] pensées aux familles et aux victimes". La députée de la circonscription Véronique Riotton (Renaissance) a qualifié l'événement d'"effroyable". "Je remercie de tout mon cœur les forces de l’ordre pour leur intervention rapide et efficace", a-t-elle tweeté. Le député Renaissance de Haute-Savoie Antoine Armand a dénoncé une "attaque abominable" contre "l'humanité" et a dit être "en pensée" aux côtés des victimes, de leurs proches, des forces de l’ordre et des secours. Le président de la région Laurent Wauquiez a regretté "l'horreur, encore. Cette attaque sur des enfants est le sommet de l'abomination".
"L’horreur a pris tout son sens. Comment peut-on s’attaquer avec une telle cruauté à des enfants ? La République est touchée en son cœur", a réagi de son côté sur Twitter Gérard Larcher (LR), président du Sénat. Le président des Républicains Eric Ciotti a exprimé sa "colère" "devant ce drame qui touche une fois de plus, une fois de trop notre pays". En référence au profil du suspect, un Syrien bénéficiant du statut de réfugié, il a ajouté : "Il semble que l'auteur ait le même profil qu'on retrouve dans ces attaques, il faudra en tirer toutes les conséquences sans naïveté". "Combien de temps allons-nous encore perdre à bavasser plutôt que de prendre les mesures indispensables pour protéger les Français ?", a également écrit Bruno Retailleau, chef des sénateurs LR.
La barbarie a frappé."
Jordan Bardella
La cheffe des députés Rassemblement national Marine Le Pen a dit son "effroi" et son "horreur", le chef du parti Jordan Bardella estimant que la "barbarie a frappé ce matin à Annecy". "Après le drame d’Annecy, c’est toute notre politique migratoire, et un certain nombre de règles européennes, qu’il faut remettre en cause", a-t-il ajouté.
"Comment est-ce possible ? Attaquer des petits ! Les frapper avec un couteau ! Notre cœur est en miette à devoir le vivre. Aux enfants notre affection douloureuse. Aux parents, toute notre compassion affligée", a commenté Jean-Luc Mélenchon, dirigeant de La France insoumise. "Les mots manquent", a tweeté la cheffe des députés LFI Mathilde Panot. Constatant "l'horreur", le chef des députés PS Boris Vallaud a exprimé son "émotion et colère". Olivier Faure a fait part du soutien des socialistes aux "enfants qui luttent pour leur survie et pour leurs familles". "De jeunes enfants visés, c'est une horreur inqualifiable. La lumière devra être faite sur ce drame. En attendant, c’est le recueillement et le respect qui doivent primer", a réagi la patronne des Verts Marine Tondelier.
Aurore Bergé accusée de récupération
La patronne des députés Renaissance Aurore Bergé a été accusée par les oppositions de "récupérer" le drame d'Annecy, après avoir appelé à ce que "l'humanité" prenne le dessus sur les débats concernant la réforme des retraites. "Être en ce moment dans l'hémicycle avec une espèce de bataille de chiffonniers sur une recevabilité ou non d'amendements nous paraît en total décalage par rapport à l'effroi qui à mon avis submerge notre pays", avait-elle déclaré devant la presse. "Instrumentalisation absolument odieuse. La dignité est manifestement incompatible avec le macronisme", a dénoncé sur le leader insoumis Manuel Bompard. "Aurore Bergé n’a plus de limite dans l’instrumentalisation répugnante", a ajouté Mathilde Panot. "Vous reste-t-il un honneur Renaissance", a demandé l'écologiste Sandrine Rousseau.
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