Inflation : les prix s'envolent

VIDÉO - Carburants : "L'État ne doit pas faire de marge", selon Xavier Bertrand

par TD
Publié le 26 septembre 2023 à 11h05

Source : L'Invité Politique

Invité ce mardi sur LCI, Xavier Bertrand estime que l'État s'enrichit avec la hausse des prix des carburants.
Le président LR des Hauts-de-France souhaite que le surplus de taxes collecté soit reversé aux Français.

Le président LR des Hauts-de-France se dit préoccupé par le prix des carburants, dont la hausse mine le pouvoir d'achat des Français. "Ce combat pour la baisse du prix des carburants, je le mène depuis des semaines", a-t-il lancé ce mardi dans la matinale de LCI. Emmanuel Macron, estime-t-il, "a reconnu que ce combat était juste avec le fameux chèque de 100 euros" annoncé dimanche soir au 20H de TF1 et France 2. Un "premier pas", glisse l'ancien ministre, "alors que Mme Borne ou M. Le Maire me disaient que j'étais un irresponsable et qu'il ne fallait rien faire".

"Pas de surplus, pas de cagnotte, pas de pactole"

Xavier Bertrand note l'avancée du gouvernement, mais estime ne pas avoir été "suffisamment entendu". En effet, "le chèque qui est annoncé doit s'appliquer au 1ᵉʳ janvier", ce qui signifie que d'ici là, "l'État va continuer à encaisser de grosses recettes fiscales supplémentaires". Par ailleurs, ces 100 euros risquent de se révéler à ses yeux insuffisants à long terme, surtout "si les prix des carburants restent au plus haut". Une situation à laquelle le patron de la région Hauts-de-France a réfléchi : "Je pense pour ma part qu'il y avait plus simple à faire", explique-t-il, avec "une remise sur le prix des carburants". L'idée serait simple, "que l'on rende aux Français le surplus des taxes".

L'inflation, selon Xavier Bertrand, "est un impôt en plus, et il enrichit l'État". Sa vision est simple : "Quand les Français ont des difficultés comme c'est le cas aujourd'hui, il faut que l'État prenne moins de taxes et en tout cas qu'il n'y ait pas de surplus, pas de cagnotte, pas de pactole". Il plaide ainsi pour des mécanismes de redistribution et souligne que des gains significatifs ont été réalisés en 2022. Avec des sommes supplémentaires pour les finances publiques : un "surplus de TVA a représenté 15 milliards d'euros", note l'élu LR, "le surplus d'impôts sur les sociétés, 11 milliards d'euros". Sans parler de l'impôt sur le revenu, de "10 milliards d'euros"

Lorsqu'on lui rétorque que ces sommes ne sont pas stockées ou mises de côtés, et que la France est un pays très endetté, Xavier Bertrand estime que le gouvernement manque de clarté. Si les sommes supplémentaires perçues sont utilisées pour le désendettement, il souhaite que ce choix soit assumé. "Voilà ce que j'attends du ministre de l'Économie et des Finances. Qu'il dise : "Il y a un surplus de recettes fiscales, nous avons décidé de les consacrer uniquement au désendettement". Si cette orientation est vraiment celle retenue, alors "il faut dire que les patrons sont les agences de notation", tacle le représentant des Républicains.


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