Comment faire passer des textes après les législatives ? L'exemple de la loi sur le pouvoir d'achat

par La rédaction de TF1info | Reportage : Alisson Tassin, Frédéric Delpech, Matthieu Karmann
Publié le 21 juin 2022 à 12h39, mis à jour le 21 juin 2022 à 15h08

Source : JT 20h Semaine

Le premier texte de loi qui devait être examiné par l'Assemblée nationale dans les prochaines semaines concerne le pouvoir d'achat.
Peut-il être adopté ?

C'est le dossier en haut de la pile. La loi pouvoir d'achat doit être présentée en Conseil des ministres le 6 juillet. Pour faire face à l'inflation, notamment celle de l'essence, le gouvernement prévoit une prolongation de la ristourne de 18 centimes sur les prix du carburant et un dispositif ciblé sur les gros rouleurs. Pour envisager un accord à l'Assemblée, il faudrait faire davantage sur les taxes, selon Les Républicains. 

"Je ne suis pour les chèques. Il vaut mieux donner du pouvoir d'achat aux Français en faisant en sorte que le travail paye mieux. Sur l'essence, il faut arrêter de les surtaxer. Donc si on trouve à un compromis pour arriver à un 1,50€ le litre en diminuant les taxes, dans ce cas-là, nous le voterons, sinon, non", explique à notre micro le député LR réélu Pierre-Henri Dumont.

"On votera ce qui ira dans le sens des Français"

Le pouvoir d'achat a été un argument de campagne pour de nombreux partis pendant ces législatives. Difficile donc de rejeter en bloc chaque mesure. La future loi prévoit un coup de pouce sur les retraites et le Rassemblement national se dit prêt à faire un pas. "J'entends parler d'une réindexation des pensions de retraite sur l'inflation, c'est une bonne nouvelle. On votera ce qui ira dans le sens des Français, comme on l'a toujours fait de manière très pragmatique. Mais on sera très prudent à ce que le gouvernement souhaite donner de la main droite ne soit pas repris du double de la main gauche", explique le président du parti d'extrême droite, Jordan Bardella.

Autre mesure annoncée : un chèque inflation. Il s'agit d'une indemnité versée à la rentrée pour les familles les plus modestes. Pas d'opposition systématique de la part de la Nupes, mais la coalition de gauche souhaiterait aller au-delà de la mesure temporaire. "Nous, nous faisons une proposition qui est simple. C'est le blocage des prix des produits de première nécessité. C'est aussi l'encadrement de la baisse des loyers parce que c'est le premier poste de dépenses des Françaises et des Français", argue au micro de TF1 la nouvelle députée LFI, Danielle Simmonet.

Force est de constater qu'il n'y a pas de décret possible pour mettre en place les mesures envisagées. La majorité devra donc négocier article par article, à la recherche, à chaque fois, de la quarantaine de voix qui lui manque.


La rédaction de TF1info | Reportage : Alisson Tassin, Frédéric Delpech, Matthieu Karmann

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