C'est un congrès pétri de doutes qui s'est ouvert pour le RN ce week-end à Perpignan. La défaite aux dernières régionales a troublé des militants. Certains remettent aujourd'hui en question la stratégie de dédiabolisation mise en place par Marine Le Pen.
La semaine dernière, les militants RN se sont pris un coup sur la tête. Aucun département, aucune région n'a été remporté lors des dernières élections régionales et départementales. Alors, au congrès du parti, l'heure est à l'introspection. Selon de nombreux militants, il faut que le parti se remette en cause. Mais ces interrogations ont été balayées d'un revers de main par Louis Aliot, vice-président du parti. "Le RN n'est pas en train de s'aseptiser. Un seul petit bémol peut-être, ce qu'on aura raté dans cette élection régionale, c'est de ne pas avoir su réveiller finalement nos électeurs. Je pense que c'est dû au contexte général et non pas à un problème lié au Rassemblement national".
Pour Romain Lopez, maire (RN) de Moissac (Tarn-et-Garonne), la politique d'ouverture va parfois au détriment des figures locales du parti. "On parachute des candidats çà et là au dernier moment. Il y a des délégués départementaux, des responsables des cantons, de circonscriptions qui sont un peu frustrés", explique cet élu.
Parmi les prises de position remarquées lors de ce congrès, il y a celle de Jean-Marie Le Pen qui regrette de voir sa fille délaisser les fondamentaux : l'immigration et l'insécurité. Un constat partagé par l'euro-député Gilbert Collard qui n'a pas fait le déplacement. Dimanche, Marine Le Pen sera réélue à la tête de son mouvement. Elle n'a plus que dix mois pour remobiliser ses électeurs avant l'élection présidentielle de 2022.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info