IMMIGRATION - Alors que les associations redoutent un "tri" des migrants dès l'hébergement d'urgence, le président du groupe LREM à l'Assemblée défend la circulaire du ministre de l'Intérieur qui doit permettre de déployer des "équipes mobiles" pour "procéder à l’évaluation administrative" des personnes étrangères dans les centres d'accueil.
Dans le dossier très sensible de l'accueil des migrants, le chef de file des députés La République en Marche (LREM) a choisi de se ranger derrière le gouvernement. Invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI ce dimanche, Richard Ferrand défend la circulaire du ministère de l'Intérieur qui doit permettre le déploiement "d’équipes mobiles" dans les centres d’hébergement d'urgence, afin d'évaluer la situation administrative" des étrangers présents.
Cette circulaire, adressée au préfet mardi dernier, a notamment pour but de "réduire le nombre de personnes qui, hébergées pour une durée parfois longue, restent sans statut ou ne peuvent bénéficier". Elle participe de la ligne donnée par Emmanuel Macron sur l'immigration : de meilleures conditions d'accueil pour les étrangers qui relèvent du droit d'asile, mais une fermeté inédite pour ceux qui peuvent être reconduits dans leur pays d'origine, ou dans le pays par lequel ils sont arrivés en Europe (conformément à la procédure dite de "Dublin").
Une menace pour le principe d'inconditionnalité de l'accueil ?
Pour les associations qui prennent en charge l'hébergement d'urgence, c'est une ligne rouge qui a été franchie par le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, car jamais auparavant les services du ministère n'avaient pu mettre le pied dans les centres d'accueil qui hébergent les étrangers dans le besoin, et respectent le principe "d'inconditionnalité de l'accueil". Déjà, le 8 décembre, une quinzaine d'associations, dont Emmaüs et Médecins du Monde, avaien claqué la porte du Ministère quand M. Collomb leur a présenté sa circulaire.
Ça ne remet pas en cause notre droit
Richard Ferrand
Dans ce débat miné, et alors que le gouvernement doit présenter un projet de loi sur l'immigration d'ici début 2018, Richard Ferrand prend le parti du gouvernement. Issu du Parti socialiste, le président du groupe LREM assure ne pas avoir "mal à sa gauche" et estime que ce "recensement" des migrants dès l'étape de hébergement d'urgence ne constitue pas une "administration policière".
"Il ne s'agit à aucun moment de policiers ou de personnes qui pourraient sur le champ prendre des mesures repressives. (...) Ça ne remet pas en cause notre droit", a déclaré M. Ferrand, qui dit ne pas craindre une fissure de la majorité sur cette question.
La politique migratoire de l'État attaquée par les maires de grandes villes
Depuis plusieurs mois déjà, les associations craignent de voir les centres d'hébergement d'urgence se transformer en "centres de tri", alors que de nombreux humanitaires estiment qu'une période de 5 à 10 jours est nécessaire à tous les étrangers pour pouvoir trouver une solution adaptée.
Si le divorce entre le ministère de l'Intérieur et les associations se poursuit, celles-ci continueront-elles à aider l'État à organiser l'accueil des migrants ?
Les associations ne sont pas les seules à critiquer la politiques migratoire de l'État. Ce dimanche, 7 maires de grandes villes, dont Alain Juppé (Bordeaux, LR) et Martine Aubry (Lille, PS) ont signé une tribune dans laquelle ils dénoncent les moyens alloués aux migrants et réclament de l'Etat plus d'efforts.
Sur le
même thème
même thème
Tout
TF1 Info
TF1 Info
- 2Technoblade, le Youtubeur spécialiste de Minecraft meurt à l'âge de 23 ansPublié hier à 18h37
- 4Quand la "tourismophobie" gagne MarseillePublié hier à 6h46
- 5Paris : la tour Eiffel est-elle menacée par la rouille ?Publié aujourd'hui à 11h51
- 6"Je n’en veux même plus de ma maison" : à peine construit, leur lotissement doit être démoliPublié le 29 juin 2022 à 15h32
- 7Covid-19 : les commerçants fermés pendant les confinements vont devoir rembourser leurs loyersPublié le 30 juin 2022 à 16h16
- 8Covid-19 : vers une quatrième dose de vaccin pour tous dès cet été ?Publié hier à 11h20
- 109 millions de foyers vont le toucher : le mode d'emploi du chèque alimentairePublié le 30 juin 2022 à 9h50
- 1L'ex-ministre Najat Vallaud-Belkacem élue présidente de France terre d'asilePublié aujourd'hui à 16h45
- 2Landes : disparition inquiétante d'un adolescent de 16 ans, un appel à témoins lancéPublié aujourd'hui à 16h13
- 3Reportages découverte du 2 juillet 2022 - 4 saisons sur le Bassin d'ArcachonPublié aujourd'hui à 16h10
- 4Paris : plusieurs militants écologistes interpellés après avoir bloqué le périphériquePublié aujourd'hui à 15h34
- 5Grands Reportages du 2 juillet 2022 - Voisins au bord de la crise de nerfsPublié aujourd'hui à 14h50
- 6"Dernière rénovation", ce mouvement auteur d'actions militantes, notamment sur le périphérique parisienPublié aujourd'hui à 14h27
- 7Aéroports, SNCF... Ces grèves qui menacent les départs en vacances en juilletPublié aujourd'hui à 14h04
- 8Accusée de transphobie, J.K. Rowling cible de menaces sur TwitterPublié aujourd'hui à 13h42
- 9Le 13 heures du samedi 2 juillet 2022Publié aujourd'hui à 13h33
- 10Pique-nique insolite : en famille pour voir passer les bolidesPublié aujourd'hui à 13h31
- 2EN DIRECT - Gouvernement : Emmanuel Macron et Élisabeth Borne face à l'équation du remaniementPublié aujourd'hui à 8h00
- 4EN DIRECT - Gouvernement : vers un remaniement lundi ou mardiPublié hier à 7h30
- 6EN DIRECT - LFI défend Éric Coquerel contre des "rumeurs sur son comportement avec les femmes"Publié le 30 juin 2022 à 7h30
- 7Elisabeth Borne peut-elle maintenir Damien Abad, visé par une enquête pour tentative de viol, au gouvernement ?Publié le 30 juin 2022 à 15h32
- 9La France reconfinée : après les annonces d'Emmanuel Macron, suivez notre soirée spéciale sur LCIPublié le 28 octobre 2020 à 20h30
- 10Salaires : augmentation générale de 3,5% pour les fonctionnaires dès le 1er juilletPublié le 28 juin 2022 à 10h03