Le gouvernement va mettre en place le contrôle technique obligatoire pour les deux-roues "dans les mois à venir".Invité du Grand Jury, Clément Beaune assure que cette mise en place sera "progressive".Le ministre des Transports détaille les étapes de cette mesure.
Dans quelques mois, les motards n'auront plus le choix : pour rouler, ils devront soumettre leur véhicule à un contrôle technique obligatoire. Une mesure qui hérisse de nombreux usagers des deux-roues, que le gouvernement doit mettre en place, après une décision du Conseil d'État, afin de respecter la règlementation européenne.
Jusqu'à présent, l'exécutif avait opté pour des "mesures alternatives", le contrôle technique n'étant pas "la position initiale du gouvernement" a rappelé Clément Beaune ce dimanche 6 novembre. Invité du Grand jury, le ministre des Transports s'est montré rassurant, et a donné des détails sur la mise en place de cette mesure décriée, que l'exécutif souhaite rendre le "moins pénalisant possible".
Les véhicules les plus anciens d'abord concernés
"Il faut de la progressivité : le contrôle technique ne sera pas instauré du jour au lendemain", a assuré Clément Beaune. "Il y aura plusieurs étapes", a-t-il ajouté, alors que les centres professionnels en charge de ces contrôles ne sont pas tous équipés. "Il y aura des contrôles légers dans un premier temps", a-t-il dit, sans donner de date, mais en précisant que cela aura lieu "dans les mois qui viennent". Ces "contrôles visuels seront plus détaillés dans un second temps, et ils se renforceront au fil du temps", a-t-il poursuivi, expliquant que les véhicules les plus anciens seront d'abord concernés, avant que les contrôles ne s'étendent aux deux-roues les plus récents.
"Il y a des modalités qui restent à définir", a reconnu Clément Beaune."C'est un changement culturel aussi", a-t-il analysé, reconnaissant que, de la même manière que le contrôle technique avait été, "au-delà du coût, quelque chose de compliqué" pour les automobilistes il y a 30 ans, cette mesure est compliquée à accepter pour les motards. "Il faut que tout le monde rentre dans un nouveau dispositif", a-t-il résumé. Le ministre, qui a déjà rencontré plusieurs associations de motards sur ce sujet, dit avoir aussi engagé une discussion avec les grands centres de contrôle, "pour qu'on ait le coût le plus faible possible, car il n'y a pas de raison que certains profitent de cette situation", a-t-il abondé.