L'affaire Bygmalion

VIDÉO - "Epreuves de la vie", Les Républicains... Le discours tout en allusions de Nicolas Sarkozy

Publié le 21 juin 2019 à 8h35, mis à jour le 21 juin 2019 à 8h42
JT Perso

Source : TF1 Info

DÉCLARATIONS - Venu à la mairie de Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire) Nicolas Sarkozy a tenu jeudi un discours pour une cérémonie de décoration. Sans évoquer explicitement son procès à venir ni citer personne, il a adressé plusieurs messages limpides.

Il savait que chacun de ses mots, plus encore que d’habitude, allait être pesé, soupesé, décortiqué. La faute à un contexte particulier : la débâcle de son ancien parti, Les Républicains, aux élections européennes de mois de mai, avec le pire score de son histoire (8,5%), conjugué à son récent renvoi, par la justice, en correctionnelle pour corruption. Alors, tandis qu’il s’exprimait devant près de 200 invités à la mairie de Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire), jeudi lors d’une cérémonie de décoration, Nicolas Sarkozy a effectivement choisi avec grande attention chacun de ses mots.

Le bonheur n'est pas dans l'épreuve évitée, il est dans l'épreuve surmontée.

Nicolas Sarkozy

"La vie, ce ne sont que des épreuves. Le bonheur n'est pas dans l'épreuve évitée, il est dans l'épreuve surmontée. La vie est très difficile. Je ne connais pas une personne ici qui pourrait porter un témoignage inverse ", a ainsi déclaré l’ex-chef de l’État, en allusion au décès de l’épouse de Philippe Briand, maire (LR) de Saint-Cyr-sur-Loire, mais peut-être pas seulement... Philippe Briand est en effet mis en examen, en tant qu’ancien trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, dans le cadre de l'affaire Bygmalion.

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L’ancien Président a, en revanche, été plus frontal quand son discours a abordé le sujet politique : "Moi s'agissant d'épingler, j'ai de l'expérience. On ne peut faire de la politique que si on aime profondément les gens avant de s'aimer soi-même. Or, parfois, on a l'impression qu'ils s'aiment énormément... Je ne vise personne", a-t-il affirmé, dans une référence évidente à l'état de la droite française, et plus particulièrement aux responsables LR.

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"Dans ma longue carrière politique, on m'a reproché parfois, y compris mes propres amis, de trop élargir, de trop rassembler des gens différents, mais moi je vous dis : on n'élargit jamais assez. J'ai toujours préféré le risque de l'élongation à celui de la rétraction, a-t-il ajouté. Quand on commence à se replier sur un petit cénacle, quand on est sectaire, il n'y a jamais de fin. Quand vous rentrez dans le phénomène de rétractation sur vous-même, vous vous trouvez dans une situation où l'autre n'est jamais assez d'accord avec vous. Et à la fin, vous vous retrouvez tout seul." 

Après avoir remis la Légion d’honneur à l’ancienne secrétaire d'État à la famille Claude Greff, Nicolas Sarkozy a finalement pris congé des 200 invités, en recevant beaucoup d’encouragements. Et sans répondre à la moindre question sur son procès.


La rédaction de TF1info

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