CÉRÉMONIE - Des Invalides à Saint-Sulpice, ce lundi 30 septembre sonnait comme un ultime adieu à Jacques Chirac. À midi, un service solennel a été rendu, en la présence des anciens présidents français et de personnalités étrangères.
Les derniers adieux au président, disparu le 26 septembre, se sont déroulés ce lundi à Paris. À 11 heures, le convoi funéraire a quitté les Invalides pour rejoindre l'église Saint-Sulpice. Cette église du 6e arrondissement est le deuxième plus grand édifice religieux de Paris après la cathédrale Notre-Dame, toujours fermée au public après l'incendie du 15 avril dernier. C'est à ce titre qu'elle a hérité de la qualité de cathédrale diocésaine de la capitale et c'est en son sein qu'a été rendu à midi un service solennel.
Emmanuel Macron y assistait, tout comme 80 chefs d'Etat étrangers. Les anciens occupants de l'Elysée Valéry Giscard d'Estaing, Nicolas Sarkozy et François Hollande étaient également présents, de même que 300 journalistes accrédités pour l'occasion.
9h30 devant l'église Saint-Sulpice. Des photos de #JacquesChirac défilent sur deux écrans géants installés sur le parvis. Un tapis rouge (encore emballé pour le moment) recouvre les marches @ParisMatch pic.twitter.com/TpuTvrQuRp — Emilie Cabot (@emiliecabot) September 30, 2019
La cérémonie religieuse, présidée non pas par Emmanuel Macron mais par Monseigneur Michel Aupetit, archevêque de Paris, a été décidée de longue date par le clan Chirac, a révélé Matthieu Rougé : "C'est la décision que nous avons mûrie depuis longtemps avec la famille de Jacques Chirac, que nous resterions dans ce qui a été fait pour les anciens présidents de la Ve République (...) : des obsèques intimes familiales et puis une messe solennelle présidée par l'archevêque de Paris en présence du chef de l'Etat."
Pour l'occasion, Emmanuel Macron a demandé au pianiste et chef d'orchestre Daniel Baremboim de faire le déplacement de Berlin pour y jouer un "Impromptu" de Schubert. Contrairement à ce qui était prévu initialement, le cercueil de Jacques Chirac était bien présent dans l'église, porté par ses anciens officiers de sécurité, qui l'ont accompagné à l'Elysée mais aussi après. "C'était important pour nous. Ils ont été nos murs porteurs en quelque sorte", a confié sa fille Claude Chirac.