Présidentielle : Marine Le Pen jugerait "naturel" un duel au second tour avec Emmanuel Macron

Publié le 1 avril 2022 à 13h05

Source : TF1 Info

Interrogée vendredi sur LCI, Marine Le Pen a ciblé ses attaques sur le président sortant, qu'elle se voit affronter au second tour le 24 avril.
La candidate RN lance également un appel aux abstentionnistes.

Elle appelle à la mobilisation générale et focalise ses attaques sur Emmanuel Macron. À neuf jours de l'élection présidentielle, Marine Le Pen resserre sa campagne et se prépare d'ores et déjà à un duel avec le président sortant, une forme de revanche au combat perdu il y a cinq ans.

"Des gens se sont éloignés par dégoût de la politique. Je viens leur dire qu'après la droite et la gauche, il faut qu'ils votent national. On peut tout changer pour peu qu'on se déplace pour voter", a lancé la candidate RN sur LCI, vendredi, à l'occasion d'un déplacement à Haguenau (Bas-Rhin). 

Tout en lançant cet appel aux abstentionnistes - la question de la mobilisation est un sujet récurrent dans l'électorat RN - Marine Le Pen, créditée de 21% au premier tour et de 46% au second, met d'ores et déjà en scène un affrontement avec Emmanuel Macron. 

"Un choix de société"

"Pour l'instant, je ne suis pas sûre d'être au second tour, c'est le peuple souverain qui va en décider. Tant qu'il n'a pas voté, ce serait un peu cavalier de tirer des plans sur la comète", commence prudemment la candidate RN sur LCI. Avant, toutefois, d'assurer : "Cela fait huit mois que je dis que je serai au second tour face à Emmanuel Macron"

Pour Marine Le Pen, "il y a une cohérence" et "il est naturel" que les deux finalistes de 2017 se retrouvent au second tour. "Il y a un choix de société. Il est le candidat du mondialisme, je suis la candidate de la nation. Nos projets sont l'inverse l'un de l'autre. Les Français le comprennent et nous mettent à nouveau face à face. Aujourd'hui, le choix est entre la nation et la mondialisation dérégulée, sauvage."

Jeudi, en déplacement en Charente-Maritime, Emmanuel Macron semble lui aussi avoir ciblé en particulier la candidate du RN, dénonçant le "tandem d'extrême droite" qu'elle forme avec Eric Zemmour et regrettant la normalisation des idées de Marine Le Pen. "La fébrilité que développe le président-candidat est la plus belle démonstration de la capacité que nous avons à gagner l'élection", répond la candidate, fustigeant "la vieille ritournelle de l'extrême droite" et la "stratégie éculée de la diabolisation" chez son adversaire.


Vincent MICHELON

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