Élections municipales : "Je vis dans une ville isolée"

Publié le 31 janvier 2020 à 14h16, mis à jour le 31 janvier 2020 à 16h40

Source : JT 20h Semaine

Les habitants des communes isolées font partie de personnes qui prennent leurs voitures tous les jours. Ce soir, dans le cadre de notre série sur les préoccupations des Français pour les municipales, nous avons choisi de nous arrêter à Corre (Haute-Saône).

Corre, 614 habitants, est une commune isolée de la Haute-Saône. La première gare est à 15 km, l'autoroute à 50 km. Belfort et Épinal, les deux grandes villes sont également à plusieurs dizaines de kilomètres. Depuis trois ans, il n'y a plus de médecin. La gendarmerie, elle aussi est partie. Il ne reste plus au centre du bourg qu'une boulangerie, une pharmacie et un hôtel-restaurant, que son propriétaire cherche à vendre depuis 6 ans. Une commune isolée comme il en existe beaucoup en France.

Résultat, quand Xavier et sa femme Virginie sont partis à la maternité la nuit du 17 décembre 2019... ils ne sont jamais arrivés et c'est sur une route de campagne, aidés des pompiers, que leur bébé est né. 

Pour compléter le tableau, la connexion au réseau mobile y est aléatoire. Pourtant, la maire de Croze fait tout pour désenclaver son village. C'est même devenu une obsession pour Christine Litzler. Elle se bat actuellement pour obtenir une subvention afin de construire une résidence pour personnes âgées. Elle a réussi à implanter un petit supermarché à l'entrée du village il y a une dizaine d'années afin que les habitants n'aient pas besoin de courir partout pour faire leurs courses. 

Volontarisme

 Mais l'autre atout du village, c'est l'emploi. On compte 6 entreprises sur la commune, principalement dans le transport et le bâtiment. Romaric Amanton est arrivé il y a tout juste un an créer une entreprise de vente en ligne d'outillage. Ses clients sont belges, ou chinois. 

Autre motif de fierté pour la maire de Corre, son école dans laquelle elle a réussi à ouvrir une sixième classe. Un coût de 20 000 euros pour la commune mais "ça maintient l'activité'", assure Christine Litzler.


La rédaction de TF1info

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